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  • 2850OsakaEn l'an 2550, arrive un phénomène cosmomagique. La collision de deux mondes, l'un que nous connaissions gangréné par la guerre, la pandémie et les crises économiques. L'autre, où la plus petite particule est imprégnée de magie et dont la vaste étendue de reliefs est habitée par des civilisations insoupçonnées. 300 ans, c'est le temps qu’il fallut pour que cette fusion aboutisse, le temps pour permettre à ces deux mondes de ne faire plus qu'un. À la découverte d'une planète comme une pièce et ses deux faces, que vous soyez un Humain utilisant les arcanes pour faciliter votre quotidien et atteindre vos ambitions, un Porteur de pouvoirs les exploitant pour vous et vos semblables, ou bien encore l’une des multiples Créatures usant de leurs particularités dans leurs quêtes personnelles, ce grand carrefour cosmopolite fantastique qu'est Osaka vous attends. Maintenant, c'est à votre plume de jouer.
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    C’est mollement que je me tourne et me détourne dans mon lit. Encore embuée par la pesanteur du sommeil, je jette un regard au réveil. Il m’affiche huit heures moins le quart. Je baille à m’en décrocher la mâchoire. Vais-je me lever ou bien paresser encore un peu entre mes oreillers ? Je me décale sur le dos et m’étire les membres. Je ferme les yeux. J’ouvre les yeux pour regarder à nouveau le réveil. Ah ! Voilà qu’une demi-heure s’est envolée sans crier gare ! Dans un mouvement de pieds, je rejette la fine couverture dorée plus bas, puis je bondis hors du lit.

    J’enfile une légère nuisette blanche avec des rameaux d’olivier et mes pantoufles en pilou à l’effigie d’une tête de bélier. Sortant de ma chambre, je me dirige vers la cour intérieure pour aller saluer ma chèvre de compagnie, Khimaira. Je n’ai pas le temps d’ouvrir l’enclos qu’elle fonce vers moi pour me quémander des papouilles. Accessoirement à manger ! Je pénètre dans son territoire et lui gratouille affectueusement la tête. Je reste pour m’occuper d’elle un petit temps, puis je la laisse. Non sans lui assurer que je reviens bientôt.

    Je continue mon périple matinal jusqu’à l’entrée. J’ouvre une commode pour attraper un sac de graines à oiseaux. Je sors ensuite et me dirige vers le bain d’oiseaux. Le bassin en marbre est assez grand. Il est surmonté d’un petit mangeoire en or en forme de nid. Je le remplis quand le facteur me salue en mettant le courrier dans ma boite aux lettres. Je lui réponds dans un signe de main et un sourire. C’est là que je vois, perché sur le haut du portail, un oiseau qui attend sa graille. « C’est toi le goinfre qui mange tout ? » demandé-je. Je le regarde. Il me regarde. Sans doute pour me dire : « Qu’est-ce tu vas faire si je bouffe tout ? ». Bah. Rien.

    Finalement, je rentre chez moi et range le sac de graines. Je retourne dans la cour intérieure et me laisse choir dans la balancelle. Peut-être va-t-il falloir que je me m’occupe de me nourrir aussi ! Mais avant, je jette un œil sur les réseaux sociaux pour voir s’il y a des commentaires sur l’émission d’hier soir. Non pas comme si je comptais répondre : on est samedi et le week end, je suis au pause ! Et puis, il faut bien que notre community manager justifie son salaire. Je swap sur une étrange affaire de menhirs détruits en France. Je soupire très fort et repose mon téléphone : hors de question que je lise l’article, j’aimerai éviter d’être de méchante humeur dès le matin. Bon, et ce petit déj alors… il va pas se faire tout seul ! Je bondis. Direction la cuisine pour lancer un café, sortir le yaourt au lait de chèvre, l’eliopsomo – pain aux olives – et le miel pour tartiner dessus.

    Enfin, un peu de tranquillité.
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    Je m'étais réveillée à l'aube, loin des néons infernaux de la nuit, proche du moment où le soleil allait embrasser la ville. Ma routine était rodée, comme une horloge implacable qui définissait ma vie sans temps mort. L'île me manquait, mais je savais que l'approche des vacances y était pour quelque chose. Chaque jour qui restait s'étirait immanquablement, la fatigue des derniers partiels m'ayant bien assommée. Je ne lâchais rien. Je voulais les rendre fiers. Me doucher. Tenue de sport. Courir. Le claquement de mes baskets sur la terre encore meuble du parc me résonnait dans la tête, familier. Tenir mon souffle. Une gorgée d'eau. Un peu plus vite. Mon cœur dans ma poitrine. Si j'écoutais ma louve, je m'élancerais un peu plus fort, mais je me contins : la journée ne faisait que commencer. Lorsque je retournais au duplex, je pris le temps de petit-déjeuner copieusement. J'étais affamée ! Bacon, œufs, toasts à la marmelade, tout y passa. J'exultai ! Ma morosité me quitta en même temps que ma faim.

    Une nouvelle douche et je me sentais fin prête. J'enfilais un short en tissu ample bleu ciel et un débardeur blanc, sandales et lunette de soleil : l'été s'installait déjà et je ne tenais pas à cuire, bien que la climatisation nous permette de tenir en classe. Préparer mon sac, les écouteurs vissés dans les oreilles, le soleil était bien haut désormais. Suffisamment pour qu'il fût raisonnable de me rendre à la bibliothèque de l'institut de médecine. Travailler sur ma thèse, compiler suffisamment de données, ma matinée serait bouclée après ça. Et pour l'après-midi, bosser sur le terrain. C'était bien plus excitant. Ma louve appréciait beaucoup de travailler avec les hybrides sous leurs formes animales, comme s'ils la rapprochaient de sa sauvagerie, de notre propre animalité. Tant qu'elle ne se décidait pas à les confondre avec notre repas, je m'en contentais. Mes premières années avaient surtout été au contact d'hybrides sous forme bipède, c'était probablement pour cela qu'elle avait fini par comprendre que les deux pattes ne se dégustaient pas comme un lapin pris en chasse. Même si je la dépensais en remontant aussi souvent que possible en forêt. Je secouai la tête pour sortir de mes pensées et passai ma besace sur l'épaule.

    Je ne prenais pas les transports en commun, j'étais suffisamment proche pour ne pas avoir à me faire du souci pour la distance. Et ça me permettait aussi de profiter du trajet dans ces quartiers huppés. Qu'il était bon de rêver à l'avenir quand ce dernier se déroulait devant vous comme un tapis rouge. J'avais plus que conscience de ma chance. Héritière d'un clan, héritière d'une fondation, je n'avais jamais manqué de rien et quand bien même avais-je appris à travailler, je savais que ce que je possédais revenait du labeur de mes parents. Je leur devais tant.

    Inconsciemment, je ralentis lorsque je la vis. Cette demeure était de loin, à mon regard, la plus belle de la rue. J'inspirai longuement et un large sourire s'étira sur ma face. Cette maison, c'était plus qu'un bâtiment. C'était aussi le lieu d'une découverte aussi surprenante que délicieuse. Je sortis ladite découverte de mon sac, ouvrant une large porte vue. Tournant plusieurs pages où s'exposaient diverses plumes, touffes de poils, chaque double-page comportant un exposé complet sur l'origine du prélèvement, je m'arrêtais sur la dernière utilisée. Elle manquait encore d'informations et était la raison de mon excitation soudaine.

    Lorsque je frappais à la porte, je me demandais un instant qui allait en sortir. Et si quelqu'un allait sortir tout court, en fait. Agir avant, réfléchir après. Je tenais fermement en main, bien visible, une longue plume d'or - j'en avais deux, mais je me garderai bien de le dire pour le moment. Et je sus que j'avais vu juste, enfin, je sentis que j'avais vu juste dès lors qu'ouvrant la porte, le courant d'air apporta à mes narines l'odeur délicate de la femme qui me faisait face. C'était elle ! Une véritable brebis d'or ailée ! La même odeur que ses plumes, et la même beauté aussi, je devais l'avouer. Mes yeux se froncèrent imperceptiblement alors que je la contemplais. Elle me disait quelque chose, sans que j'arrive à mettre le doigt où.

    — Oh ! Vous êtes Thomaïs Chrysomallos !

    Passant une main dans mes cheveux pour en repousser une mèche, je me redressais encore plus ravie. Il s'agissait de la présentatrice du 48 minutes ! Celle-là même !

    — Et vous êtes une brebis d'or ailée ! C'est votre plume, non ?

    *Vous portez la même odeur.*

    Pas à un seul moment je me dis que mon approche était peut-être, fort certainement, intrusive alors qu'elle était à son domicile. Je me présentais, me penchant presque à 90°.

    — Elliot Kobayashi, je suis étudiante en cryptozoologie et c'est la première fois que…

    Je ne sus plus qu'ajouter, tellement j'étais : surprise, ravie, consciente de lui imposer ma présence. Mais qu'importe ! Je rencontrais enfin l'hybride et la journaliste.
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    Elliot Kobayashi
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    Alors que le café coule tranquillement dans la cafetière, je sors un bol et une culière d’or. Une fois la vaiselle posée sur la table, un bip me signale que le café est fin prêt. J’attrape alors la cafetière et me verse un bon bol. J’y ajoute ensuite un nuage de lait pour adoucir l’amertume. M’installant à la table, je commence alors à couper une tranche de pain aux olives. Puis, j’étale dessus du miel. Enfin, je peux faire trempette dans le café au lait. Ca c’est du petit déj de compétition. Pourtant, cette dégustation matinale et habituelle est bien vite perturbé : j’entends qu’on sonne au portail. Un samedi de bon matin, qui serait assez fou pour me déranger sans y être invité ?

    Je regarde par la fenêtre de la cuisine pour voir une jeune femme. Vraiment jeune, mais ce n’est pas le plus important. Non, le plus important, c’est que je ne la connais pas. En tout cas, il ne semble pas. Comme il me semble que mon prochain stagiaire pour 48 Minutes sera un homme, donc ça ne peut pas être ça. Et puis, ça expliquerait pas ce qu’elle fout là. Je tape un dernier croc dans ma tartine avant de la reposer. Je file ensuite pour sortir de chez moi et aller jusqu’à mon portail. Peut-être qu’elle veut me vendre des tickets de tombola pour son école ? Non, c’est pas non plus une lycéenne. « Bonjour… » Oh. Woh. Woh ! On se calme la miss.

    J’ai à peine le temps d’en placer une que j’apprends ton nom, tes études, que tu me connais et que t’as ramassé une de mes plumes. Un peu weirdo ça, d’ailleurs. Non ? J’attrape ladite plume pour la regarder. « Pas de doutes, c’est bien une des miennes. En effet ! » A moins que j’ai un autre membre de mon peuple comme voisin, mais je l’aurais sans doute remarqué. Dans un clin d’œil, je fais apparaitre mes ailes dans des étincelles dorées. Je lèves les bras, prenant la pose. « J’ai dû la perdre dans le coin. Tu peux le garder et te faire un attrape rêve avec ! » ou la revendre pour te faire de l’argent de poche. Je te la rends et laisse mes ailes s’évanouir dans des volutes d’or.

    « Tu m’as l’air bien jeune pour me connaitre. Il faut sortir t’amuser avec tes amis à 20h05 plutôt que de regarder mon émission ! » Mon petit déjeuner se rappelle alors à moi. « Bon. C’est pas le tout, mais j’ai pas fini de prendre mon petit déj moi ! Si tu veux, tu peux venir le prendre avec moi. Je viens de faire du café ! » D’un revers de main, j’ouvre alors le portail pour te laisser le loisir de me suivre si tu en as l’envie.
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    Même ma louve ne tenait plus en place et je devais me contenir fortement pour ne pas sautiller de joie - ou hurler à la lune absente. Non que je regardais tous ses passages chaque soir, mais je ne nierais pas que si j'en ratais un, je le regardais en rediffusion en intercours. Elle avait le don de résumer l'actualité, de débattre sur des sujets intéressants et sa culture n'avait eu de cesse que de provoquer le travail de la mienne. Mes études ne me permettaient pas de passer mon temps devant la TV et son condensé contribuait à ce que je ne perde pas le fil en plus de diversifier mes sources d'informations. Vivre enfermée entre mes livres d'anatomie, l'école et mes stages me laissaient au final bien trop peu de moment libre pour le reste. Pourtant, je ne vivais pas enfermée, loin de là, je m'octroyais régulièrement, à chaque pleine lune en fait, un voyage jusqu'au village pour pouvoir japper et chasser en paix avec ma famille et mes amis.

    Alors comment être calme face à l'une des personnalités qui me sortaient de ma monotonie ? De ce papier millimétré que serait ma vie jusqu'à ce que je valide ma dernière année ? Je me présentais, les mots se pressant à ma bouche sans que je ne cherche à les retenir. Heureusement, si elle parut surprise, elle ne m'envoya pas dans les fleurs, magnifiques au demeurant. Chrysomallos-sama se saisit de ma plume et je l'observais la juger avec presque autant de curiosité. L'instant d'après je pus admirer se déployer devant mes yeux une paire d'ailes qui confirme ce que j'avais senti. J'avais des étoiles plein les yeux et pourtant, je réussis, par je ne sais quel miracle, à retenir le flot de questions qui me venaient alors. Lorsqu'elle me rendit la plume, je la rangeais sagement dans mon sac, prenant soin de ne pas l'abîmer. Je lâchais un chaleureux :

    — Merci beaucoup. J'essaie de me renseigner au mieux sur chaque race de créatures pour nous soigner au mieux. Et les membres de la vôtre se font rares et discrets, c'est tout à votre honneur !

    *Même si ça ne nous facilite pas la tâche, ça nous laisse encore tellement à découvrir !*


    Je souris à la remarque sur l'attrape-rêves. J'imaginais un de ses artifices arborant ses plumes. Il aurait été magnifique, pour sûr, mais je n'étais pas spirituelle pour deux sous. La science avait pris mon cœur.

    — Il faudrait arrêter de faire de tels sujets alors ! Votre dernier reportage sur les secousses du flux était vraiment accrocheur.

    Hésitante, je finis par ajouter, taquine malgré mon sourire un peu gêné aux lèvres :

    — Et puis nous sommes à Osaka, la vie continue après 20 h 53.

    Alors que la jeune brebis me propose de la suivre, m'offrant le petit-déjeuner, je n'hésite pas une seule seconde, ou presque. Elle était aussi naturelle en vrai qu'à la télévision, prouvant qu'elle ne jouait à aucun jeu, chose dont je ne doutais point. C'était aussi pour ça que je l'avais appréciée, même si je savais différencier la présentatrice de qui elle devait être dans sa vie privée. Je restais aussi calme que possible en répondant simplement, tout en la saluant à nouveau :

    — Du café frais ? Merci beaucoup, ce serait un honneur. Je vous remercie de m'offrir un peu de votre temps, Chrysomallos-sama.

    Mes gènes japonais sortaient toujours lorsque je me retrouvais face à quelqu'un pour qui j'avais beaucoup de respect, et si ce n'est mon accent un poil différent de celui nippon, j'espérais ne pas "trop en faire" comme dirait ma mère. C'était naturel. Tout en suivant la présentatrice, je ne pus regarder autour de moi. Une petite nuée de petits papillons satyre s'envola en nous entendant. L'endroit était bien plus reposant que mon immeuble.

    — Votre maison est magnifique, les oiseaux qu'elle attire le sont tout autant ! J'ai même pu voir un gros-bec énorme, vous les nourrissez ? C'est un grand gourmand.

    Je replaçais ma besace sur mon épaule, détendue et bien réveillée.
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    Elliot KobayashiCréature
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    Discret. Oui… Je vais me garder de te dire que mon peuple a surtout une longue tradition isolationniste et xénophobe ! Heureusement que de nos jours, depuis le renouvellement de l’oligarchie, nous tendons à nous ouvrir davantage au monde. J’en suis la preuve vivante ! Vivre à l’autre bout du monde aurait été impensé pour les miens à une époque. Les traditions évoluent et s’il est important de toujours avoir en mémoire nos origines, il faut savoir se frotter à d’autres civilisations pour évoluer tous ensemble. Main dans la main bâtir un monde meilleure.

    En attendant, prendre le petit déj est une mission plus abordable. Je referme le portail derrière toi. Puis, j’ouvre la marche vers la porte d’entrée. « Oh, tu sais, à mon âge… à 22h une camomille et au lit ! » Je pouffe légèrement à ma blague. Bien que ce ne soit pas totalement éloigné de la réalité. « C’est vrai que le sujet sur les avancés de la recherche sur le flux était intéressant. M’enfin, ce sont les intervenants qui ont rendu le débat pertinent ! » ajouté-je. Je ferme ensuite la porte derrière toi. « Par ici. » Je te mène alors vers la cuisine où j’avais commencé à préparer le petit déj .

    Alors que je te sors un bol, je réponds à ton interrogation : « Hum. Je ne suis pas très calé en oiseaux, donc je ne saurai pas te dire la race, mais c’est vrai que depuis quelques jours, j’ai un glouton qui a posé ses affaires dans le coin. A peine le temps de remplir le mangeoire de mon bain d’oiseau qu’il y a déjà plus rien ! » Je pose le bol devant ta place. « Assis toi, je t’en prie. » Je pousse la chaise et la tapote pour que tu poses ton derrière dessus. Puis, je file attraper la cafetière pour t’en servir. « Si tu veux du lait ou du sucre, tu me dis. » Je place ensuite mon bol en face de toi, puis me sers à mon tour. « Alors, j’ai du yaourt au lait de chèvre, du miel, de l’eliopsomo – du pain aux olives. Bon sinon, j’ai du plus classique à te proposer : du beurre, du pain, de la brioche… »

    En attendant que tu te décides, je me coupe une tranche du pain aux olives et commence à tartiner le miel dessus. « Je suis pas sûre que ce soit très diététique, mais chut. » Je pose mon index sur ma bouche dans un clin d’œil. Après t’avoir servi ce que tu désires, je m’assoie en face de toi. « Donc. Tu me disais des études en cryptozoologie. C’est long comme parcours ! Tu es en quelle année ? » demandé-je pour apprendre à te connaitre. Avant de mordre dans ma tartine.

    Un délice !
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    Pas à un seul instant je ne me dis que peut-être, suivre une inconnue même célèbre chez elle était une mauvaise idée. Après tout, même ma louve restait bien tapie, curieuse. Je ne savais de cette race que très peu de choses, car ils étaient très silencieux eux-mêmes sur leur existence. Elle venait de l'autre-monde, tout comme la mienne, mais me semblait à bien des égards plus ancienne et discrète. Je savais beaucoup des mythes, il me manquait du concret. Comme ses plumes d'or, bien plus précieuses que le métal dont elles étaient constituées. Alors comment aurais-je pu me douter que Chrysomallos-sama en faisait partie ? Je notais machinalement dans ma mémoire ces quelques informations précieuses, la précédant dans son allée alors qu'elle refermait le portail.

    Je ne pus retenir un rire à sa remarque, l'imaginant se coucher avant même que le soleil ne se fonde à l'horizon. Je me replongeais dans les souvenirs frais du débat en question, observant des buissons aux fleurs encore en partie refermées d'où le vrombissement de bourdons gourmands résonnait mélodieusement avant que la porte ne se ferme. Je ne m'attardais pas sur l'intérieur de mon hôte, me sentant un peu décalée dans son monde. Sans aucune honte, je devais admettre que j'étais intimidée. La demeure semblait somptueuse. De la cuisine s'échappait de nombreuses odeurs délicieuses. Je m'installai sur la chaise qu'elle me tira, la remerciant à nouveau et l'examinai sagement préparer le café.

    — Vous devriez placer une petite caméra, vous serez vite fixée ! Certains oiseaux ont des tendances assez voraces, heureusement celui-ci n'est pas invasif. Et pour le gros-bec, si c'est bien ça, ils adorent les insectes, c'est la période de nidification après tout. Ils sont vraiment adorables, on dirait qu'il porte un masque par dessus leur bec jaune vif.

    Je m'emportai, mais il était vrai que j'avais passé des heures à observer les oiseaux lors de l'un de mes stages en parc de protection animalière.

    — Noir ça sera parfait ! Et je ne connais pas du tout ce pain, je serais ravie de le découvrir, merci beaucoup pour cette invitation. Je ne petit-déjeune qu'arrivée à la Bibliothèque de l'institut de médecine, ils ont juste à côté un petit salon de thé que je vous conseille si vous ne l'avez pas déjà testée.

    Je souris à sa remarque sur le repas, je pouvais bien me le permettre avec le sport qui rythmait mon quotidien. Mon regard dériva à nouveau sur Chrysomallos-sama : elle était toute en courbes magnifiques, je ne savais pas si elle était sportive ou non, son corps n'en laissait rien paraître. Je rougis brièvement, elle était sublime. De sa chevelure atypique, ses ailes dont je connaissais les plumes délicates et douces… Je me redressai et croquais dans la tartine pour masquer mes pensées, je doutai qu'elle apprécie que je la dévisage ainsi.

    *Elle est bien plus belle en vrai que derrière l'écran, je ne pensais pas cela possible.*

    Je savourait le miel fleuri qui supplantait presque le goût un peu plus doux de l'huile d'olive. Tout s'équilibrait parfaitement. Je ne regrettai pas d'avoir tester ! J'observais à nouveau la brebis à la dérobée avant de répondre :

    — Assez long oui, je suis en deuxième année de spécialisation, après 6 ans de cursus commun. J'aurais bien sûr quelques nouveaux stages à faire, et c'est ce dont j'ai le plus hâte. Osaka est tellement riche en hybrides ! Et pouvoir soigner au mieux tout le monde à quelque chose de gratifiant, en plus de me permettre de découvrir toute cette diversité.
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    Alors que je mords à nouveau dans ma tartine, je te regarde pour surveiller ta réaction alors que tu découvres ma spécialité grecque. Moi, j’adore ! Mais je sais que ça peut être particulier comme saveur. Surtout si on ajoute du miel par-dessus. Mais quand on est gourmand, le mariage est parfait ! Toutefois, pour le moment tu ne pipes mot à ce sujet. Très sérieuse – même au petit dej semble-t-il, tu préfères me répondre que de t’extasier sur la tartine. Au moins, tu la recraches pas, c’est un bon début !  

    Je pose ma tartine le temps de prendre mon bol d’or pour boire mon café en t’écoutant. Il faut donc six and d’études, ce qui ne m’étonne guère. C’est tout de même plutôt rassurant de savoir que les professionnels de la santé sont suffisamment préparés. L’inverse serait effrayant ! Je repose mon bol. « Tu as bien la patience, mais tu as raison : les études supérieures, c’est toujours une étape enrichissante. Tant sur le niveau intellectuel que personnel. » Je mords à nouveau dans ma tartine en réfléchissant. « Osaka est une ville cosmopolite, pour ce métier c’est un peu le rêve oui. Hum… »

    Je sors mon téléphone. « Note : Voir s’il y a moyen de faire un sujet sur la cryptozoologie. » Nouvelle morsure dans la tartine. « On a pas encore traité ce sujet, ça peut-être pertinent. Si on se lance là-dedans, tu pourras nous aider ? Si ça te tente, bien sûr. » proposé-je en finissant ma tartine. Avant de couper une nouvelle tranche. « T’en veux une autre ? C’est bon, hein ?! » demandé-je finalement. Je ne voudrais pas non plus te forcer. « Moi, j’adore ! Bon. Si on me demande, tout ce qui vient de la Grèce est incroyablement bon ! » Corpo jusqu’au bout !

    « Oh, j’y pense. » Après avoir fermé l’application de prise de notes, j’ouvre celle des photos. « J’avais pris Boulibouftou en photo l’autre jour ! » Une fois la photo retrouvée, je l’affiche en grand par hologramme. « Hum. Voyons le bec… Ah ouais, ça semble bien être un gros bec ! T’en penses quoi ? »
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    Il était vrai que ces études m'avaient beaucoup offert. De la fatigue, de l'exaspération, des connaissances ainsi que des expériences qui m'auront au plus bas appris, au plus haut marquée. J'avais pu les commencer plus tôt, précoce dans mes études, ce qui me permettait d'avoir de l'avance sur nombre de mes consœurs et confrères pourtant, j'en gardais une profonde humilité. J'avais eu à faire face à d'autres épreuves face auxquelles eux-mêmes avaient eu leur propre avance, si je puis dire ainsi. Pourtant, si je devais faire une rétrospective, je savais qu'en guise année, je devrais parler d'une vie entière. Je croquais à nouveau dans la tartine.

    Le meilleur petit-déjeuner de toute ma vie. Après les repas infâmes de ma mère, tout était meilleur, mais mon père avait au moins le mérite de faire des plats dignes de ce nom ! Surtout à base de viande faisandée, certes… Chaque bouchée de cette tartine était une merveille. Le café était très bon aussi, bref, un petit moment hors du temps. Alors que j'atteignais la moitié de mon bol, je constatais que le poids de l'objet ne diminuait pas vraiment. Ma bouche s'ouvrit, j'étais circonspecte. J'observais le bol sous toutes ses coutures. C'était bien du métal, finement ciselé sur l'extérieur et lisse et sans aucune bosselure à l'intérieur. Un travail d'orfèvre ! Devrais-je sincèrement m'étonner qu'il puisse s'agir d'or alors qu'en face de moi se trouvait une brebis dont le pelage en était la base ? Sa question me sortit de mes pensées, mais je gardai ma propre interrogation pour plus tard. Ma curiosité était parfois sans borne et si je dépassais les siennes, je sentais qu'elle saurait me remettre à ma place.


    — Je serais ravie de vous aider, oui ! Il y a tant à dire… J'ai contact avec des professeurs éminents qui pourraient apporter beaucoup de leurs connaissances ainsi que de leurs expériences. Certains sont encore par delà l'île mais ils restent très facilement joignables. Je pourrai déjà vous envoyer les grandes lignes de ce que nous étudions ici à Osaka ? Histoire de vous donner des pistes.

    *Et les joies des moyens de transports technomagiques sont quand même bien utiles ! Même s'il est vrai qu'il faut encore se rendre dans des coins accessibles à cette dernière, car Akemo-sama est souvent dans des endroits trop reculés et encore en découvertes de ces « nouveaux » territoires…*, songeai-je pour moi-même. Il s'agissait de mon directeur de recherche, et le plus intéressant à mon goût pour ces sujets. Spécialisé dans les hybrides nocturnes, il s'était malgré tout intéressé dans sa « folle jeunesse » (comme il disait si bien) sur des espèces bien plus variées, contrairement à mes autres directeurs, bien plus… ciblés dans leurs cas.

    Alors que je finissais justement ma tartine, mon hôtesse m'en propose une seconde ! Les étoiles devaient se voir dans mes yeux.

    — Avec plaisir ! Je n'ai jamais mangé un petit-déjeuner aussi bon, les saveurs se marient si bien. C'est un véritable délice. Je ne suis jamais allée en Grèce mais là tout de suite, j'aimerais bien m'y rendre. Il est vrai que les pays d'Europe ont des dons culinaires impressionnants. Enfin, sauf en Angleterre, de mon simple avis de native. Là, je ne sais pas ce qu'il s'est passé pour que ça glisse autant.

    Et hop, je sautais sur l'occasion, malicieuse et amusée :

    — D'ailleurs… Votre vaisselle est en or, je me trompe ? C'est tellement lourd ! Et finement ouvragé. Mais je m'y connais beaucoup moins en orfèvrerie qu'en hybride…

    Je souris et me penchai vers elle pour observer la photo qu'elle me montrait, tout en croquant à nouveau dans le délicieux met si gentiment proposé. Il était de toute manière très mal vu de refuser au Japon, même depuis la fusion. Certaines choses ne changeraient jamais, comme diraient mes aïeuls. J'acquiesçai devant la photo très reconnaissable du petit… gros gourmand. Le masque noir, le bec jaune… Il y avait peu de chance qu'il nidifie maintenant, où alors très tardivement. C'était plutôt en avril… L'ornithologie m'avait toujours intéressé, même si je n'étais pas une experte.

    — C'est bien un gros bec masqué, ikaru - épelai-je pour elle, et c'est bien celui qui doit tout rafler dans vos graines. Il doit y avoir une femelle aussi, ils sont majoritairement en couple, pas étonnant que tout disparaisse vite ! Mais avec des graines de conifères ça devrait les calmer. Ils adorent ça et ça les cale bien.
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    Il semble que l’idée d’un sujet sur la cryptozoologie te plaise. L’inverse aurait été étonnant ! « Ah. Super ! » lancé-je, très satisfaite que tu acceptes de nous aider. « La saison de 48 minutes est bientôt terminé. Le plus simple sera d’attendre septembre maintenant. Enfin, si tu veux que l’émission soit avec moi. Sinon, il y a bien sûr la saison estivale avec mon collègue ! Bon, je bouderai pas contre ! » lancé-je pour la blague qui n’en est pas réellement une en réalité. Je préfèrerai que ce soit moi qui traite le sujet pour qu’on réfléchisse à tout ça ensemble. Mais dans un sens, je ne pourrais pas non plus t’en vouloir d’être impatiente.

    Je termine ma seconde tartine quand tu parles nourriture. Manquant presque d’avaler de travers quand tu parles de la cuisine anglais. « Me fais pas rire quand je mange ! » dis-je en pouffant. « Mais ouais, j’y suis déjà aller une fois… Immangeable ! Je n’aime pas non plus le climat. Mais là-dessus, ce n’est pas leur faute ! » J’attrape mon bol pour commencer à boire mon café. « Oui, c’est bien de l’or ! Dans brebis d’or… il y a or ! Pas besoin de te dire qu’on éprouve une certaine fascination pour ce métal ! » Je souris, amusée. Ca nous démarque aussi de la plèbe ! Mais je me garde de formuler ce commentaire à voix haute. « Certains peuvent même transmuter des choses en or ! Mais c’est assez rare comme don, même pour nous, je sais pas faire. »

    Pendant que je bois mon café, tu me confirmes que l’oiseau est bien un gros bec. Tu me donnes même des conseils. « Oh. Je savais pas. Hum. Voyons. » J’attrape mon téléphone et je file sur le site du magasin de nourriture pour animaux que je fréquente. « Graine conifère, tu me dis… Ah. Voilà ! C’est commandé ! Merci du tips. » lancé-je dans un sourire. Je finis alors mon bol. Puis, je commence à manger mon yaourt au lait de chèvre. Je pense alors à Khimaira. « Tu veux voir ma biquette de compagnie ? Oui, c’est pas banal comme animal de compagnie, mais c’est très affectueux ! » Je me lève, termine le yaourt et laisse le tout sur la table. Je débarrasserai ensuite.

    « Viens. Elle a son petit coin rien qu’à elle dans le fond de la cours intérieur. » D’un revers de main, je t’invite donc à me suivre dehors. On fait le tour de la piscine et du petit jacuzzi pour finir devant l’enclos. « Elle s’appelle Khimaira. » J’ouvre la porte pour entrer dans l’enclos et lui faire quelques papouilles. « Bah alors, tu vas pas quémander des gratouilles à Elliot ? » Hum. Bizarre.
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    Attendre pour ce reportage ne me gênait absolument pas, surtout en cette fin d'année scolaire plus que décisive - et la perspective de travailler avec l'une de mes idoles n'y était pas non plus pour rien dans ma patience. Pourtant, je notais intérieurement de prévoir le nécessaire pour ce projet : il s'agissait après tout d'un sujet dans lequel on pouvait parfaitement se laisser déborder tant il était vaste ! Je savourai la tartine tout en y songeant. Nous riâmes volontiers en parlant de la cuisine anglaise, et ma mère devait en avoir les oreilles qui sifflaient. En même temps, je ne l'avais jamais connu pour sa capacité à porter le tablier et à faire ronronner le four. Je doutais même qu'elle ait souvent mis les pieds dans la cuisine, après tout se faire livrer était bien plus simple pour cette mère globe-trotteuse.  Quant à me dire qu'un jour je parlerais cuisine avec quelqu'un, et bien je ne l'aurais pas cru. Même si celle-ci était au demeurant suffisamment peu commune pour que le sujet… vienne sur la table.

    — L'or possède la couleur du soleil, et j'ai pu apprendre que vous tiriez beaucoup de bénéfices de cet astre. Il reste en plus un métal qui ne bouge pas avec le temps, je comprends qu'il puisse autant attirer.  

    Alors comme-ça, transmuer n'était pas inné ? Après tout, je ne devrais pas être surprise : même chez les loups-garous, certaines capacités restaient propres à chacun. Les transmutations, leurs accidents, ça je connaissais. Certains étaient même entrés dans la légende, comme celle du roi Midas. Thomaïs en sera-t-elle capable un jour ? Après tout, les dons étaient amenés à évaluer, à se découvrir dans le temps. Elle était jeune, si on se rapportait à sa race.

    — Penses-tu qu'un jour tu en serais capable ? osais-je demander. Après tout, je pense que cela reste possible. Les dons sont imprévisibles mais ceux liés aux races ont quelques variables communes.

    Au fur et à mesure que le temps passait, je me sentais un peu moins dérangeante dans ma présence presque imposée. Après tout, mon hôtesse savait me mettre à l'aise. D'or en oiseau, d'oiseau en biquette, nous voici dans sa cour intérieure, et j'observais un instant les lieux, aussi somptueux que le reste de la demeure. Je slalomais entre la piscine et le jacuzzi en essayant de ne rien laisser paraître du frisson qui me parcourut l'échine à la promiscuité de ces deux points d'eau. Le jacuzzi, passe encore ! La piscine par contre, si semblable à… Je soupirai et me détendis sensiblement : je n'étais pas seule, tout allait bien. Je finis par dépacer la source de mon angoisse et me rappelais du cours de natation que j'avais pris. Il était hors de question que je reste dans cette position pour le moins ridicule. Nous nous retrouvions devant un enclos assez large et fourni de tout le nécessaire - et même plus, pour la petite chèvre qui, concrètement, ne manquait de rien. L'animal semblait très proche de sa propriétaire, et cette dernière lui rendait bien. Elles étaient adorables. Pourtant, Khimaira restait à sage distance de moi. Je compris assez rapidement pourquoi. Je devais transpirer la peur. Et la peur d'une prédatrice naturelle qui plus est. Je savais comment l'apaiser. Je respirais un peu plus lentement, pour calmer ce que je pouvais dégager, et pris au passage un petit comprimé triangulaire violet. Il camoufla presque aussitôt mon odeur. Je l'utilisais à l'école, aussi j'en avais toujours sur moi. J'évitais d'effrayer les animaux du campus et ça rassurait certains hybrides de type "proie" - je détestais cette appellation rabaissante.

    — Elle a du sentir mon odeur. Ça devrait être mieux comme ça.

    Je tendis ma main en m'acroupissant assez loin d'elle pour ne pas l'effrayer plus, pour la laisser décider. Je relevais la tête vers Thomaïs :

    — Je suis une louve-garou. Mon odeur… reste perceptible pour certains animaux et hybrides. Et je suppose que ça n'a pas dû la rassurer.
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    Alors que tu me demandes si je serai un jour capable de transmuter en or ce que je touche, je prends le temps de réfléchir. Si le don reste rare, il n’est pas à exclure ! « Nous verrons bien ! Mais il admettre que ce serait pratique ! T’aimes pas quelqu’un ? Hop ! En statue d’or ! » lancé-je même dans un sourire, amusé de ma propre bêtise. Ce qui me faisait oublier quelques instants la timidité étonnante de Khimaira qui n’hésite pas d’ordinaire à réclamer des papouilles même aux inconnus. Je la gratouille derrière la tête. « Bah alors ? » renchéris-je même. Rien ne semblait arranger son état.

    C’est quand je commence vraiment à m’inquiéter que tu dissipes toutes les craintes. « Ton odeur ? » je fronce les sourcils. « Je me suis pas encore lavée, c’est moi qui devrais ne pas fleurer très bon ! » ironisé-je avant de comprendre. « Oh ! Une louve garou ! » m’exclamé-je. Pas que cela m’inquiète, mais cela explique tout. « En effet. Ca n’a pas du la rassurer. Je ne peux pas encore me transformer en brebis complète, ça doit être pour ça que je n’ai rien senti. » La transformation étant chez nous le stade ultime de l’existence. Force est de constater que le truc que tu as pris semble fonctionner : Khimaira vient te voir. Peut-être toujours un peu méfiante, mais bien plus ouverte !

    Ne perdant toutefois pas le nord, je reprends : « J’ai donc invité le loup dans la bergerie ! La plume n’était qu’un stratagème pour me manger ! Je t’ai à l’œil toi, petite agrougrou ! Je vais pas me laisser faire ! » Pour rigoler, je plisse les yeux et fais signe de deux doigts que je te surveille. Voyant Khimaira bayer, je me dis que nous allons la laisser tranquille. D’un revers de main, je t’invite donc à sortir de l’enclos. Je me dirige tranquillement pour rentrer à l’intérieur. « Du coup, tu choisis quand tu te transformes ou c’est toujours imprévisible ? » demandé-je par curiosité. « Mais j’imagine que c’est pas toujours simple avec les animaux et hybrides. Heureusement que tu as tes médocs pour camoufler l’odeur lupine. »

    Nous finissons par retourner dans la cuisine. Je prends une dernière tartine de mon pain aux olives. Ce n’est pas que je songe à te mettre à la porte, mais après il faudra que j’aille me laver et m’habiller.
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