Alister se promenait dans les rues animées du centre-ville, perdu dans ses pensées. Les lumières des enseignes clignotaient autour de lui, créant une atmosphère vibrante. Alyse, son fidèle assistant virtuel, était toujours là, lui fournissant des informations et des conseils à travers son oreillette.

"Sais-tu quelque chose sur la dernière piste que j'ai trouvée, Alyse ?" demanda Alister, en essayant de se concentrer sur l'enquête en cours.

"Bien sûr, Alister", répondit Alyse d'une voix synthétisée. "Les indices que tu as rassemblés semblent indiquer une connexion avec le groupe terroriste dont nous suivons la piste. Je recommande de continuer à creuser dans cette direction."

Alister hocha la tête, absorbant les informations de l'IA. Soudain, alors qu'il passait devant un café bondé. Les passants pressés allaient et venaient autour de lui, tandis qu'il observait les devantures des magasins et les pancartes colorées qui annonçaient les événements à venir.

Il se sentait légèrement distrait par les souvenirs de son passé qui refaisaient surface. Alister repensait à ses parents, avec qui il avait partagé de nombreux moments de complicité et d'aventure en ville.

Alors qu'il déambulait entre les boutiques et les cafés, son regard fut attiré par une petite librairie au coin de la rue. Alister avait toujours été un grand amateur de livres, et l'idée de se plonger dans une nouvelle histoire l'enchantait. Il poussa la porte de la librairie, laissant le doux parfum des pages imprimées l'envelopper.

À l'intérieur, il se sentait comme dans un autre monde. Les étagères débordaient de livres de tous genres, et l'atmosphère calme et apaisante le faisait se sentir chez lui. Il déambula entre les rayons, laissant ses doigts effleurer les couvertures, en quête de la prochaine lecture qui captiverait son esprit. Les mots semblaient appeler son attention, promettant de l'emporter vers de nouveaux horizons et de nouvelles aventures.

La librairie était son refuge, un endroit où il pouvait s'évader du tumulte de la vie quotidienne. Il choisit finalement un livre qui semblait le captiver dès les premières lignes et se dirigea vers la caisse pour effectuer son achat. En sortant de la librairie, Alister sentait déjà l'excitation monter en lui, impatient de se plonger dans les pages de son nouveau compagnon littéraire.

Alister continuait sa balade dans les rues animées du centre-ville, s'imprégnant de l'atmosphère vibrante qui régnait autour de lui. Les éclats de rires, les conversations animées et les bruits de la ville lui rappelaient combien il était agréable de se mêler à la foule. Il observait distraitement les passants, chacun plongé dans sa propre bulle, lorsque quelque chose attira soudainement son attention.

Au détour d'une rue, il aperçut une silhouette familière. Ses yeux s'écarquillèrent de surprise en reconnaissant une personne qu'il n'avait pas vue depuis des années. C'était une vieille connaissance, une personne qu’il avait rencontré en lien avec le travail de ses parents. Il s'approcha lentement, incertain si ses yeux le trompaient ou si c'était bien elle.

"Iris ?"

Je me tenais droit devant elle, du haut de mes 1m89, mon sac de livre à la main.

Avec un regard agacé, elle contemple le message envoyé par son frère. Une proposition d'aller dîner ensemble dans quelques jours. Lui qui d'ordinaire l'ignore ? Elle va en faire de même, et se contente de supprimer le message en question. Pas question d'aller se ridiculise en s'affichant avec lui, ce serait entaché son honneur. Gregory a beau être un Ashford, jamais Iris ne l'a considéré comme un frère. Il n'est rien pour elle.

Ce détail réglé elle reprend sa marche tranquille dans les rues de Osaka, un sac rempli de vêtements à la main. Petite folie habituelle lorsqu'elle est passée devant son magasin préféré. Papa lui pardonnera d'avoir déjà dépensé tout son argent de poche, il lui en redonnera un peu.

La journée est déjà bien entamée, Iris réfléchit à l'idée de se poser dans un salon de thé pour y déguster quelques pâtisseries. Il y en a un délicieux non loin, une adresse qu'elle fréquente assez régulièrement. Sa propre proposition lui semble alléchante, difficile de dire non. Mais elle n'est pas pressée, elle peut faire encore un peu lèche vitrine avant.

Jusqu'à ce qu'au détour d'une rue, une voix familière l'aborde. D'abord un instant ennuyée, un sourire se dessine bien vite sur ses lèvres en reconnaissant la personne.

-Alister, quelle bonne surprise !

Ça pour une surprise, c'en est une. Ils ne se sont pas vus depuis plusieurs années. A vrai dire ils ne se connaissent pas tant que ça, se sont rencontrés dans le cadre du travail de leurs parents. C'est l'occasion de rattraper un peu de temps perdu et faire plus ample connaissance.

-Comment vas-tu depuis le temps ? Ce sont bien des livres que je vois dans ton sac, que lis-tu donc ?

Peut-être une rencontre intéressante en vue.

Je souris chaleureusement en entendant la voix familière d'Iris. Les années qui s'étaient écoulées depuis notre dernière rencontre semblaient s'effacer en un instant. J'étais enchanté de la retrouver au détour de cette rue animée.

"- Iris ! Quelle surprise de te croiser ici ! Je vais bien, merci. Les affaires se sont un peu bousculées ces derniers temps, mais dans l'ensemble, tout va bien. Et toi, comment vas-tu ? Comment se passe ta vie depuis tout ce temps ?"

J'étais ravi de constater que le temps n'avait pas altéré notre complicité passée. L'occasion de rattraper le temps perdu était trop belle pour la laisser filer.

"- Ces livres ? Oui, je suis un grand amateur de lecture. Celui-ci est un roman policier captivant que je viens tout juste d'acheter. J'aime me plonger dans des histoires intrigantes et me laisser emporter par l'imagination des auteurs. Et toi, quels sont tes centres d'intérêt ces derniers temps ? Quoi de beau depuis le temps ? ?"

J'étais curieux d'en apprendre davantage sur la vie d'Iris, sur ses passions et ses projets. La perspective de renouer avec cette vieille connaissance était des plus excitantes. Peut-être que cette rencontre inattendue allait réveiller des souvenirs enfouis et nous offrir de nouvelles opportunités d'échanges et de partage.

Je regardais Iris avec un sourire complice, réalisant combien j'appréciais sa présence. Même si nous étions pas de vrais amis, je la voyais comme une amie particulière, une amie qui subissait aussi à l’époque le travail de ses parents. Enfin, je n’ai jamais eu son ressenti sur cette affirmation que je faisais, si ça se trouve, j’avais tord sur toute la ligne.

"- Écoute, Iris, ça me ferait vraiment plaisir de continuer cette conversation autour d'un bon café. Il y a un petit café sympa non loin d'ici. Qu'en dis-tu ? Cela nous permettrait de prolonger nos retrouvailles et de partager davantage sur nos vies respectives."

J'avais envie de profiter de cette occasion pour renforcer notre lien d'amitié, pour découvrir ce que nous avions manqué pendant toutes ces années. Le café serait un cadre parfait pour se remémorer les souvenirs du passé et évoquer les projets et les rêves qui animaient notre présent.

"- Je pense que nous avons pas mal de choses à nous raconter. Qu'en penses-tu ?"

Mon regard était empli d'une sincère joie et d'une excitation contenue. Cette rencontre inattendue était une véritable aubaine, et j'étais déterminé à en profiter au maximum, peu importe où cette conversation nous mènerait.

La gaité sincère de Alister est amusante à voir, il fait d'autant plus sourire la jeune femme. Même si il n'est qu'une connaissance de loin, ça ne l'empêche pas de vouloir prendre des nouvelles. Histoire de s'informer sur lui et sa famille. Après tout ils sont des partenaires commerciaux des Ashford.

-Je vais bien aussi, merci de demander. Ma vie se passe à merveille, j'ai emménagé dans mon propre appartement et j'étudie avec mon père en vue de reprendre le commerce familial.

Des mots prononcés avec fierté, car il n'y a pas plus qualifié qu'elle pour cette tâche. Son frère est trop idiot pour songer à devenir l'héritier.

Iris éprouve toujours un minimum de respect pour les gens qui lisent, une chose de plus en plus rare avec les technologies de nos jours. Sans le savoir Alister vient de gagner un point auprès de sa camarade. Surtout que les policiers sont un genre qui lui plaît bien, quoiqu'un peu redondant quand on en a lu beaucoup. A la question, la jeune femme soulève son propre sac.

-Comme tu peux le voir je suis assez fan de shopping, je sors tout juste de ma boutique préférée. Mais j'aime beaucoup lire aussi, ceci dit plus intéressée par les romans réalistes ou de fantasy, ça stimule mon imagination.

Sans surprise ce sont les histoires de royauté qu'elle aime le plus, quand elle s'imagine régner à la place des souverains. Un jour elle sera Reine, elle en est certaine, à la tête de son empire. La proposition la fait hocher la tête, après tout pourquoi pas. C'était également son idée d'aller se poser quelque part, autant le faire en compagnie de quelqu'un.

-Eh bien ce serait avec plaisir, je comptais justement m'installer dans un salon de thé. Et comme tu le dis, nous avons beaucoup à nous raconter. Alors je te suis.

Le duo quitte la rue pour se rendre jusqu'au café indiqué par Alister. Iris ne tarde pas à commander un thé ainsi qu'une petite pâtisserie pour ravir ses papilles.

-Raconte moi donc : que fais-tu en ce moment ? As-tu repris également la suite de tes parents ?

Je me tenais toujours devant Iris, l'observant à travers mes lunettes de soleil. Par chance, je n’étais pas de nature timide, donc je n’avais aucune gêne à l’accoster après toutes ces années, même si notre relation n’était pas aussi proche que de bons amis. Cela me réjouissait d’échanger un peu.

"- Oh, tu vas reprendre les affaires de ton père ? C’est sympa. Ce n'est pas trop dur ou stressant ? Je sais parfaitement que c’est difficile de dissocier la vie professionnelle et personnelle, ahah."

C’était le cas quand mes parents étaient vivants et c'est encore plus vrai depuis que je suis détective. Pendant mes heures hors bureaux, bien que je n'aie pas d'horaire fixe, je pense tout le temps aux affaires et à ma vengeance.

Cependant, pour le moment, j'arrivais à rester concentré sur notre discussion actuelle. Il fallait avouer qu'elle était agréable, donc ce n'était pas bien difficile.

"- La lecture, une activité que beaucoup de personnes apprécient, ahah. Je dois avouer que j’adore ça, surtout dans les librairies où l'on peut sentir l’odeur du vieux papier ou même du papier neuf. L'encre aussi dégage une odeur assez nostalgique. Et ce sont de très bons genres, je lis aussi beaucoup de fantasy. Comme tu le dis, ça stimule bien l’imagination et c’est le genre qui permet le mieux de s’évader."

Iris avait gentiment accepté mon invitation, donc sans faire plus de manière, j'avais décidé de revenir sur mon chemin pour nous diriger vers un salon de thé que j'avais repéré plus tôt. Nous discutions encore un peu de livres sur le chemin pour éviter un blanc gênant, mais surtout pour en apprendre un peu plus sur ses goûts en matière de littérature, curieux de découvrir ce qu'une autre personne pouvait aimer.

En arrivant, je m'installai en face d'elle et commandai un café glacé accompagné de petits fours sucrés. Je préférais les petites gourmandises en quantité plutôt qu'une grosse part. Pendant que je m'installais, Iris engagea la conversation :

"- Non, je suis dans un domaine différent, je suis actuellement détective. Enfin, détective junior. J'ai commencé il y a peu de temps."

Je marquai une petite pause... Je ne savais pas trop comment aborder le sujet de mes parents. C'était toujours aussi difficile à vivre, même aujourd'hui. Si j'avais laissé mon oreillette, Alyse aurait pu m'aider, mais je ne voulais pas me reposer sur elle pour parler à une de mes connaissances. Ce ne serait pas poli. Je croisai les jambes sous la table et me redressai un peu, prenant une grande inspiration.

"- Mes parents sont morts il y a quelques années. Et leur travail étant pour une grande société, je n’ai pas pu récupérer ou continuer leur travail."

Cette partie était un mensonge. J'avais bien récupéré Alyse, maismême si j’appréciais la présence d'Iris, je ne pouvais pas lui faire confiance comme ça. J'étais devenu méfiant avec n'importe qui au fil du temps.

"- Je me suis plutôt orienté vers le métier de détective, qui me plaisait déjà quand j'étais petit, sûrement à cause des romans que je lisais dans les laboratoires où mes parents travaillaient."

Il est vrai qu'on peut s'interroger sur la difficulté de reprendre un commerce tel que celui de sa famille. C'est une grosse entreprise après tout, impliquant de lourdes responsabilités. Mais ça n'effraie pas le moins du monde Iris qui a grandi dans ce milieu. Depuis toute petite elle sait que c'est ce qu'elle veut et elle s'y prépare du mieux dans ce but. Alors elle ne trouve pas ça dur ou stressant, au contraire, très stimulant.

-Non, ça va. Il y a beaucoup à apprendre, ça me plaît. Et on arrive à dissocier travail et vie personnelle.

Monsieur Ashford a beau être un papa gâteau, il est sévère avec sa fille lorsqu'elle travaille à ses côtés. Pas question de lui léguer l'affaire avant de l'avoir bien formée. Et la jeune femme est toute aussi sérieuse pour étudier tout ce qu'il lui faut savoir. Ce qui ne les empêche pas d'être très tendres en dehors du bureau. Même si papa fait souvent des heures supp.

Discuter de lecture est agréable, il est rare qu'elle trouve quelqu'un avec qui en parler. Du moins, pas aussi passionnément. Ses "amis" font semblant de s'y intéresser pour se faire bien voir en général, ça l'ennuie. Mais elle sent que Alister aime vraiment lire. Elle le comprend, hochant la tête à ses paroles. L'odeur des livres est si agréable, le bruit des pages, la sensation de les tourner... Que du bonheur en somme.

N'ayant rien d'autre de prévu elle accepte sans hésiter l'invitation. L'occasion de papoter un peu plus longtemps avec le jeune homme sur divers sujets. Elle est assez surprise d'entendre qu'il n'a pas pris la suite de ses parents, un peu déçue de penser qu'il ne sera pas un futur collaborateur.

Puis elle fait mine d'arborer une expression triste à la suite de ses paroles. Pas qu'elle s'en veuille vraiment d'avoir évoqué ses parents, même si ça doit être un sujet difficile pour lui.

-Mince, je suis désolée pour toi Alister, ça a du être dur.

Son expression se fait compatissante - même si  au fond elle se fiche un peu de ce qu'il ressent.

-Détective alors... C'est un métier qui te va bien je trouve. J'espère que tu t'épanouira dans ce domaine, mais du peu que tu en parles, ça a l'air de te plaire.

Le thé étant arrivé, elle souffle dessus avant d'en prendre une gorgée. Il est bon, sans atteindre le niveau des thés les plus luxueux qu'elle achète en général.

Les collations étaient arrivées. J'ai pris le grand verre contenant le café glacé et l'ai porté à mes lèvres. Le goût était étonnant, chaque établissement avait son propre café au goût particulier, je ne pouvais l'expliquer. Était-ce le grain de café qui changeait ? Une recette différente ? Probablement les deux. Mais cela ne faisait qu'ajouter à l'expérience agréable et surprenante à chaque fois.

"Oui, c'est ainsi que va la vie. Je ne peux pas rester bloqué sur ça, donc j'avance. Même si parfois c'est vraiment difficile", ai-je répondu d'un ton général. Dans ce genre de situation, il n'y avait pas grand-chose de plus à dire. Bien sûr que cela ne va pas. Si j'avais eu l'occasion de changer le cours du temps, de revenir en arrière et de les sauver, je n'aurais pas hésité une seconde. Mais nous ne sommes pas dans une fiction, comme dans les livres que nous lisons, toi et moi.

La vie n'est pas aussi simple et juste. Si Dieu existe, il n'est certainement pas là pour protéger ses brebis, et s'il existe vraiment, il doit être sacrément injuste. J'aurais quelques plaintes à lui formuler. Un soupir s'échappa de mes lèvres alors que ma main se posait sur la poche de mon pantalon, tapotant mon téléphone où réside Alyse, l'œuvre de la vie de mes parents. Enfin, une partie de leur œuvre.

"Oui, c'est un métier intéressant. Enfin, parfois étrange. Je suis souvent engagé par des couples pour enquêter sur d'éventuelles tromperies conjugales. Ce n'est pas le travail le plus passionnant, mais cela rapporte très bien, surtout lorsque ce sont des personnes aisées. Mon dernier client m'a même offert un ticket pour un salon de massage en cadeau", ai-je partagé avec un léger sourire. Une expérience assez amusante, bien que je n'allais pas entrer dans les détails. Je préférais garder cela discret quant au type de salon auquel j'avais été envoyé. J'ai également pris quelques petites sucreries que j'avais commandées.

"Et toi, penses-tu reprendre l'affaire de ton père à un moment donné ? Est-ce qu'il est ici aussi ? Ou bien es-tu juste de passage ?" ai-je demandé, curieux. Cela faisait longtemps et je me souvenais aussi de son père. J'ai étiré mes bras et mes jambes sur ma chaise, me détendant.

"Au fait, qu'apprends-tu en ce moment ? Te concentres-tu principalement sur la gestion de l'entreprise ou cherches-tu également à acquérir des compétences techniques pour savoir ce que tu dirigeras à l'avenir ?"

J'étais vraiment curieux maintenant, car cela semblait être une entreprise sérieuse. Je me demandais quelles compétences étaient nécessaires pour diriger une grande entreprise. Cela ne devait pas être aussi simple