L'attrapeur du Rêve, réveillant l'Espoir.

C'était un soir un peu tardif. Hyuuran avait tardé à l'école, pour finir quelques dossiers, compléter des ouvrages, finir des écrits sur son ordinateurs portables, perfectionnées ses cours, admirer sa classe, puis le ciel étoilé pendant un long moment sans réfléchir. Oui, elle s'était encore perdu, petit rat qu'elle était de bibliothèques et amoureuse de savoir, ainsi que de ce ciel.
Un jour, elle ira là-haut, dans l'espace... C'était bien son rêve, mais cela demandait encore beaucoup, de l'entraînement, des papiers, des demandes, des assurances, de l'argent... Ce ne serait pas encore pour maintenant. Mais rêver, ce n'était jamais trop, il fallait rêver dans la vie !

Enfin, la Nymphe prit ses affaires en chantonnant, se décidant à aller retrouver son petit appartement assez éloigné de l'école. Mais la marche ne la dérangeait jamais. C'était toujours un moment où elle pouvait se retrouver avec elle-même, et ses petits écouteurs. Écoutant quelques musiques douces, qui font s'envoler votre âme délicatement, oubliant le rythme effréné de la ville autour d'elle.

La jeune femme ne changea pas son parcours habituel, pour rentrer chez elle, le chemin qu'elle connaissait plus que par cœur aujourd'hui. Rien de différent que d'habitude ! Personne, n'aurait pu malheureusement prévoir ce qui allait se produire. Les aléas de la vie, parfois, sont injustes ! Bien qu'un million de raisons peuvent expliquer certaines choses, l'incompréhension quand ça vous tombe dessus restera toujours la même !

Alors qu'elle passa par l'une des rues, raccourcis, elle se fit coller au mur avec violence par un homme bien plus grand, qui posa un couteau sur sa gorge. Il tremblotait, Hyuuran ressentait la peur de celui-ci. Peut-être était-ce la première fois... Mais elle avait bien plus peur que lui. Le fixant, alors qu'il hurlait qu'elle lui file tout ce qu'elle possède et plus vite que cela, la jeune femme était paralysé par la peur. Elle avait vécu des harcèlements, ou autres... Mais pas une agressions aussi direct, la lame sur la gorge qui faisait mal et la faisait saigner ! Jamais !
Tremblante, elle tenta de donner son sac, mais fit probablement des gestes mauvais, et le tout s'écrasa sur le pied du mec. Horreur. Tout monta en puissance, comme-ci on venait de jeter de l'huile sur le feu. C'était une explosion, un enchaînement désastreux, un cauchemar !

Elle se confondit en excuses pendant qu'il lui gueulait qu'elle faisait la maligne, tentait des choses, de s'enfuir ou prévenir quelqu'un. La jeune femme ne comprenait même plus vraiment ce que l'autre hurlait, en plus, il puait l'alcool. Oh, elle avait peur, son cœur battait si fort. Comme jamais... Alors elle se décida à agir.
Des branches sortir de ses épaules pour repousser celui-ci comme elle le pouvait, mais il les trancha sans gêne, faisait hurler de douleur notre Dryade qui abandonna la solution de la défense, car durcir ses écorces prenait trop de temps face à une lame déjà bien trop près d'elle !
Une insulte fusa, alors qu'elle sentit ensuite une terrible douleur dans l'abdomen. Elle blanchit, alors que le type avait pris son sac et fuyait, laissant le couteau en elle. Ses mains vinrent en tremblant remarquer la présence de la lame, sentant ce liquide chaud coulant sur ses mains en même temps. La Nymphe n'osait, un instant plus bouger, et même crier n'était plus possible. Ses forces, doucement, s'évaporer aussi...

La Nymphe n'osait, un instant plus bouger, et même crier n'était plus possible ; un trou noir qui brisait le Rêve, engouffrant le tout, sa vie avec. Posant un peu ses doigts sur le manche, fixant le coulis rouge qui s'enfuyait, et sa vue se troublant, le bruit des voitures au loin semblaient devenir inexistant.
La blessure reçut sur ses branches, revenu, apparurent dans son dos comme deux énormes lacérations. Car, l'état d'arbre et elle ne faisait qu'un après tout.

Ainsi se terminer l'aventure de la Hyuuran Kaarm ? La passionnée de l'Astrologie qui aurait rêvé d'aller voir les étoiles ?

L'attrapeur du Rêve, réveillant l'Espoir.

Musique d'Ambiance:

Tout semblait un instant, si lointain. Il y avait du bruit, quelque part, elle ignorait tout de la réalité en ce moment. C'était vague, flou. Elle sentait un contact sur sa joue, mais le son de ces petites claques se répétaient comme une note à l'infini s'évaporant dans le lointain qu'était ce trou noir qu'elle fixait, malgré elle.

La blessure n'était pas des plus graves, probablement aucun organe n'avaient été touché... Mais il fallait se l'avouer : Hyuuran n'avait rien de solide. Aussi fragile qu'une petite branche, avec son sang mêlée, sa petite taille, son poids frêle... La moindre goutte manquante, devenait juste dangereuse. Pour le bandit, il n'avait peut-être pas pensé que cela pourrait être fatale sur la Créature, ignorant tout de sa fragilité naturelle.

Bien que dans les vapes, la Nymphe sentait du mouvement, des pressions, des choses... Sans jamais comprendre. Déjà, elle n'avait même plus conscience d'avoir été planté, et que son sang s'écoulait malgré elle. Non, le monde s'était effacé, alors qu'elle se sentait volée ? Qui sait, elle ne savait plus.

Hyuuran se sentait flotter, dans un Univers à elle, plein d'étoiles et de Lumière. Rouler en boule dans du sable fins, qui filaient avec le vent, elle ouvrit difficilement ses yeux douloureux et fatigués. Épuisée, elle regardait les aurores boréales qui dansaient autour d'elle, chantonnant, comme elle avant. Ses chants se répétaient, voler, tourbillonnaient, comme une tempête de sable, mais de lumières et couleurs, semblant suivre un chemin.
La jeune femme se redressa difficilement, tentant d'attraper entre ses doigts la chose, cette illusion, qui continua sa route sans elle. Alors qu'elle détournait alors la tête, pour voir derrière, c'était un gouffre qui s'ouvrait, et engloutissait ce monde, cet univers intérieur, et le ciel noir se voyait perdre ses étoiles là-bas... Alors que du côté de l'illusion tournoyante et chantante comme une sirène, la vie continuait.

La vie continuait.

Serrant ses dents comme jamais, la Dryade se traîna de toutes ses forces possibles, suivant sa lumière, son rêve qui voulait s'en aller et l'abandonner dans le trou du néant. Non, impossible d'abandonner. Ses élèves, sa passion ! Ses parents... Ses connaissances ? Et puis, tout ce qu'il y avait à découvrir ! Le monde est encore trop secret ! Trop de choses à faire, et profiter !
Non ! Non ! Petit à petit, elle se redressa avec douleur, hurlant sans bruit à l'illusion, suivant avec une peine immense...
Quand une main, immense, sortit de nulle part semblait mettre un arrêt à la tornade de magie, qui s'arrêta enfin, avant de se tourner vers Hyuuran. Fusionnant avec cette main inédite, celle-ci put enfin lui tendre la main en se rapprochant. Et la jeune femme la saisit en se jetant dessus en larmes.


C'est ainsi qu'elle s'éveilla brusquement dans cette voiture, la respiration difficile et extrêmement rapide. C'était ça, le visage de la mort ? Oh, divin, qu'elle ne comprenait rien notre pauvre bout de femme. Princesse échouée dans un monde trop cruel pour elle.
Une voix résonnait avec le moteur, posant doucement ses yeux dessus, difficile de comprendre. Mais... Des larmes coulèrent. Oh, divin, si elle était en vie, était-ce de ce courageux jeune homme couvert de son sang qu'elle voyait ? Serait-ce lui, cette main miraculeuse qui lui fut tendue ?


Ses yeux ne quittaient pas l'homme qui se concentrait comme il pouvait, admirant ses contours. Puis ils glissèrent sur les lumières qui passaient sur la route. Elle était vivante. Vivante. En vie. Bien en vie. Bien toujours là. Bien ici, ancrée. Oui. La douleur était aussi là, ce n'était que la preuve en plus.
Alors en souriant un peu plus fort, elle pleurait aussi d'un soulagement énorme. Que de beauté, que de survivre. Que de beauté, de réussir à vouloir vivre toujours et savoir se battre. Que de beauté, de croiser encore des bonnes personnes.

L'Étincelle de son espoir brillait de mille feux, comme jamais, alors que ses bois sur sa tête semblaient faire fleurir des fleurs aux couleurs de son émotion : la tristesse, la peur, la joie, le réconfort, le soulagement. C'était fort, mais elle vivait. Elle vivait ! Et tout, avec, se rallumait !

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L'attrapeur du Rêve, réveillant l'Espoir.

Ils faisaient route, et elle ignorait totalement où. Mais dans son état, le fait juste de se sentir en sécurité était plus que suffisant pour la Dryade. Elle n'avait que faire des autres questions, et subtilités pour le moment. Encore une fois, elle était en vie, et semblait en bonne compagnie : une personne qui lui venait en aide ne peut pas être un connard, si ?
Le regardant conduire comme il pouvait en l'aidant, après avoir bu la boisson en entier et se sentant un poil mieux, elle entendit son nom. Comme toujours, à son habitude, la voilà que la jeune femme le répéta à voix basse. Jugeant la sonorité de celui-ci, comme un son futur pour une chanson ou ballade. Puis sourit. Elle aimait bien semble t-il.


Arrivée chez Hiro, elle se laissa entièrement faire, se roulant en boule dans ses bras en faisant attention à ce qui était encore planté toutefois. Profitant de l'acte de bonté, pour continuer de garder vivante sa flamme d'espoir, l'entourant de la bienfaisance qu'Hiro faisait preuve envers elle, Créature.
Posée sur le lit de celui-ci, le plus dur approchait. Loin d'être bête, elle s'en doutait malgré son état un peu flou. Alors, avant qu'il ne se décide à retirer l'objet, la jeune femme avait attrapé un coussin, s'excusant intérieurement à son hôte. Et pu mordre dedans tout en hurlant.
Peut-être que d'être allé à un hôpital aurait été mieux ? Ou peut-être pas, quand on n'a pas les finances : surtout, une assurance pour ça. Le choix de Hiro, lui avait sauvé ses pièces, dira-t-on.

Maintenant, il se mit à recoudre, malgré les larmes de douleurs de la Dryade épuisée, qui écrasait et mordit le coussin comme jamais, bien décidé à rester consciente et survivre. Se laissant faire, et ne semblant n'éprouver aucune rancune envers ce sauveteur de la nuit.

Cela sembla interminable ; mais face à la mort, c'était toujours mieux. Tellement mieux ! Même si ce n'était pas ce qu'elle préférait, loin de là !

Enfin, le calvaire fut fini, Hiro tomba sec à côté d'elle, alors que Hyuuran reposa tissus et coussins sur le lit, exténuée aussi. Pour le moment, un long silence régna, pendant qu'elle se reprenait au mieux. Glissant ses yeux, la seule bouteille qu'elle vit fut le fond de Tequila, et n'ayant plus trop de réflexion, ayant juste l'objectif de faire taire un peu la douleur, elle en but tout en s'excusant, avant de reposer, et de toussoter. Ce n'était pas très agréable comme boisson.


Puis elle se laissa retomber sur le lit douillet, laissant sa tête tomber sur l'épaule de son sauveur, pour ne pas avoir à forcer sur sa nuque déjà épuisée, les nerfs se relâchant doucement, se décontractant réellement enfin. Un millier de choses se passèrent, surtout dans sa tête, qui refit le tour des événements. Et, inconsciemment, elle le fit vivre avec sa magie d'Illusion.
Elle regardait, avec Hiro qui pouvait assister, le dérouler de sa soirée reproduite dans ses lumières faiblardes pour le coup. L'Astrologue cherchait l'erreur, le moment, la clé, le pourquoi, le comment. Mais à l'arrivée de l'homme, le sentiment restait le même.

Un cas perdu, qui n'avait pas choisi la bonne direction, et qui... Avait probablement tout autant besoin d'aide qu'elle. Lui en vouloir ? Normalement, elle devrait. Mais la Nymphe avait ressenti toute la terreur pour cet humain, le désir de s'en sortir, de ne plus savoir quoi faire. Clairement, il avait agi dans le désespoir. Comment en vouloir, à quelqu'un qui avait sûrement de lourds problèmes ? C'était trop dur pour le cœur tendre de notre Hyuuran.


En cela, elle dessina de son art un petit poussin un peu foufou, qui courrait partout en sautillant, rejoint par un poney très étrange, peut-être un âne. Ce n'était pas précis, vu son état. Mais elle ria de sa bêtise, puis regretta le rire.


Posant sa main sur la plaie fraîchement fermée, elle grimaça fortement pour forcer l'endroit précis, de cette peau, à devenir une forme d'écorce concentrée, afin de protéger le travail du jeune homme et s'assura de ne pas s'ouvrir à nouveau.


Bien qu'elle avait déjà repris quelques couleurs, le choc se dissipant aussi, et le sang ayant cessé de couler, elle avait besoin de remontant de base : de l'eau, et quelques protéines et vitamines en complément


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L'attrapeur du Rêve, réveillant l'Espoir.

Il fallait le dire : notre blessée se faisait chouchouter, et celle-ci se sentait un peu plus en confiance à chaque réponse et échange avec ce Hiro... Qui fuyait encore sa question, toutefois : après tout, il était trop préoccupé par le fait de faire en sorte qu'elle aille bien, mieux !
Le voir s'agiter la fit sourire. Elle ne savait pas trop quoi dire, à cet instant, mais pour une fois qu'on se démenait un peu pour elle, c'était juste plaisant à voir. Sans aucune autre penser que cela, de toute façon, son cerveau n'était pas en état de débattre de théorie ou autre. Cependant, comme à chaque rencontre que la professeur fait, elle ne peut s'empêcher de dessiner les contours de celui-ci. Pas, on ne perd pas facilement les vieilles habitudes, même dans cet état.
Il était bien foutu, c'était sûr, même si sa pauvre chemise était devenue crasseuse de son sang. Elle semblait s'en vouloir : bien qu'en fond, ce ne soit pas de sa faute. Alors, elle ne savait toujours pas trop quoi dire.

Il était vrai : la fatigue commençait aussi à se sentir avec toutes ses émotions, et sa concentration naturel était absente, rendant ses discours plus hasardeux : un mélange de trop ou pas assez. Vous voyez ? C'est ça, quand on a le cerveau tout flou !


Finalement, il fallait se laver. Oh, d'abord, elle avait refusé, croyez le ! Non pas qu'elle était contre son aide, en vérité : car jamais elle n'avait enlevé de vêtement devant personne surtout. Mais vite, son cerveau reconnu son état frêle, et en besoin d'aide. Hyuuran avait conscience que le sang séché pouvait nuir à sa régénération, et qu'elle était incapable de tenir seule... Ce serait risquer une chute, et briser sa nuque ! Bêtement pour de la gêne.
Alors la Dryade accepta.

Ainsi, la jeune femme ne se débâta pas, et se contenta de fermer les yeux, profitant de la douceur de celui-ci, sans rien dire. Faisant confiance, c'était un nettoyage silencieux, où la dryade se laissait faire pour faciliter la tâche. Son corps était vraiment frêle ; mais elle avait ses formes bien faites. Ce n'était ni trop peu, ni trop tout court. L'adéquation avec sa taille, lui donner ses formes naturelles, et pas débordantes. Il n'y avait aucune exagération, presque comme dans un schéma précis. Pour sûr, elle était loin des fantasmes de ceux qui attendaient la grosse poitrine et les hanches surdimensionnées !
Mais elle avait son charme à elle. Dans sa légèreté.

Sa peau, était aussi incroyablement douce, sauf l'écorce bien entendu. Ses “cornes”, qui n'étaient que des branches de bois blancs, avait une vraie matière. Toutefois, s'il les touchaient même pas inadvertance, Hyuuran viendra attraper gentiment sa main, avec douceur, en lui demandant d'éviter, car c'était sensible, malgré les apparences. Surtout actuellement. La Professeur ne donna pas les détails de pourquoi, car il y avait une logique, sûrement, car cela demandait trop d'énergie ?

Une fois propre, Hyuuran lui demanda des vêtements, vu qu'il était grand, cela lui fera une petite robe, le temps qu'elle ait son pot pour sa transformation.


Sa curiosité toujours présente, n'était pas entièrement satisfaite, même si bon, elle ne tenait pas spécialement debout. On n'arrête pas une madame en recherche de savoir comme ça, semble t-il. Oh, du coup, elle expliqua que s'il voulait lui parler après un sommeil, pendant qu'elle était en forme d'arbre, elle pouvait entendre, et répondre aussi. C'était étrange, peut-être, mais au moins, elle pourrait profiter de questions.
Le tout était d'éviter toutefois de la faire remarquer, si jamais il avait de la visite ici. Déjà, car elle ne voulait pas attirer de problème, et aussi, car sous l'état où elle serait, l'écrasait serait vite facile !

D'où le fait, qu'elle vint le fixer.


Posant sa main sur la zone où il y avait le couteau, il fallait aussi réparer “dedans”, et ce n'était pas une mince affaire, surtout quand le sang n'est qu'une moitié ! Du coup, le temps, est plus long aussi. Rougissait de gêne, de devoir squatter quelque temps contre son gré probablement, elle ignorait que dire, ou comment le remercier vraiment.


Elle joueait avec ses cheveux, prenant petit à petit conscience de sa situation, et surtout, de l'embarras présent car... Au final, elle n'avait qu'embêter, ce pauvre Hiro ! Qui allait louper sa bonne nuit de sommeil, et veiller sur une pauvre plante qu'il ne connaît pas !
Quelle cruche. Et ses élèves alors, qui va s'en occuper ? Il faut qu'elle rédige un courrier, un arrêt ! Quelque chose ! Mais là ? ... La... Comment faire avec si peu de force ? ... Une journée sans nouvelle sera si terrible pour l'éducation et l'école ?
Oh, le stress remontait malgré elle, quand la jeune Hyuuran réalisait tout cela.

L'attrapeur du Rêve, réveillant l'Espoir.

Bah, il répondrait plus tard à ses curiosités, il devait être épuisé le pauvre après tout ça. Dans tous les cas, il avait été d'une grande douceur bien nouvelle pour notre Dryade. Qui ne s'en plaignait pas. Se faire chouchouter, après une expérience de mort, ça vous ravive un peu le cœur. Car malgré tout, l'image de l'homme... Le couteau... Tout ce sang... Bien que ça allait mieux, sur l'instant, il y avait des fragments d'images qui venaient lui sauter la figure, la faisant même oublier qu'elle n'avait plus de sac, plus d'affaire à elle, plus ses cours, ordinateurs ou portables ! Enfin...
Hyuuran, bien emmitouflée dans l'immense serviette qu'elle reniflait un peu malgré elle, le regardait avec ses petits yeux plein de remerciement, se sentait à la fois en paix et sécurité. Du coup, tout cela passait pour le moment au second plan... Car son cerveau n'avait pas la force de trop y réfléchir encore, d'abord préoccuper par le fait de devoir récupérer, pour mieux repartir !

Le voyant sortir un grand pot, Hyuu le suivit sur la pointe des pieds, se rapprochant pour le regarder sagement, en souriant simplement. Hochant la tête, elle semblait confirmer que cela serait parfait, et pas besoin de plus. Faudra juste bien préparer la terre avant, mais ça, ça ira. Elle peut attendre que celui-ci s'occupe un peu de sa personne...
Car effectivement, le pauvre sauveur de nuit était encore “sale” du sang de Hyuuran. Alors quand il demanda la permission, elle sembla outrée, totalement !


Voulant tenter de le faire rire ou sourire, c'était à peu près tout ce qu'elle pouvait faire pour le moment, surtout avec le cerveau entre endormi et traumatisé. Que c'était étrange, les émotions. Y avait un autre truc, plus loin, qu'elle ne comprenait pas... Puis bon, à son état, elle ne cherchait même pas à le comprendre, pas l'énergie.

Pendant que le beau jeune homme s'engouffrait dans sa salle de bain, Hyuuran regarder par la dénitré, timidement, sans oser sans approcher. Il faut dire que l'appartement était bien plus grand que chez elle, telle dévitrée la décontenancée un peu. On voyait tout. C'était pratique, un peu effrayant, sublime, incompréhensible. Posant sa main dessus, sûr que c'était solide, la jeune femme sourit. Elle en voulait une, pour son futur appart, c'était certains. Avec terrasse si possible.
Et un bon télescope. Regarder au mieux son amour, le ciel... Amour de toujours !


La jeune femme entendit l'eau couler, et se retourna un peu. Avant de s'arrêter, comprenant qu'il n'avait pas fermé la porte !! Bonté divine. Une curiosité immense vint la prendre, sa maladie la plus difficile à gérer. Un coup d'œil... Un seul... Ce ne serait pas grave, si ? Elle ne regarderait que le haut, le visage et le dessin du torse, pas plus ! Juste par curiosité, savoir un peu plus, c'est tout, hein ?
Pendant qu'elle tentait si bien de se restreindre, le coup d'œil parti bien plus précisément qu'elle l'aurait souhaité. Il avait les yeux clos, l'eau lui coulait dessus, il était musclé, mais pas trop. De belles formes se dessinaient autour de ses bras, montrant une certaine force sûre, ses cheveux lui collaient sur le visage pendant qu'il se détendait au mieux. Sa paire d'yeux continuèrent leur chemin, jusqu'à une rencontre des plus inattendue. Une chose, un membre bien tendu... Qu'elle n'avait vu que dans des livres. Jamais, ô grand jamais en vrai ! Même les films pour adulte, elle ne regardait pas !



Se tourner à toute vitesse de honte, elle prit le mur avant de tomber sur son fessier, la serviette se défaisant, le cœur se mettant à battre la chamade alors que ses yeux, son visage, étaient d'un rouge nouveau, ses cornes produisaient des fleurs aux couleurs des roses et d'autres fleurs joyeuses. Elle se traîna avec la serviette dans le pot, ayant oublié qu'il n'avait pas de terreau encore... Et désespéra en tremblotant, ayant l'image gravé dans son esprit.
Bien vite, il arriva hors de la douche, la serviette sur la taille bien entendu.

Oh, bonté divine. Hyuuran le regardait et tentait de s'excuser, ne sachant plus parler correctement, ayant le tournis devant un si bel ébène ! Une vraie statue et ouvre d'art vivant ! Mais que pensait-elle voyant ?!


L'adrénaline monta fort, oubliant tout le reste à ce moment alors que sa peau à nue et sans serviette était à découvert... Vite, elle repoussa un petit cri d'excuse, choper la serviette en s'étendant, avant de la faire voler et s'enrouler dedans pour se planquer et se faire la plus petite possible, morte de honte, et ne comprenant plus rien. Seules ses cornes et ses cheveux longs et blancs dépassaient. Cornes qui produisaient myriades de fleurs ! Bonté divine, quelle connerie, et manque de respect ! Vous ne pourriez pas imaginer comment la jeune Professeur était en train de s'engueuler profondément en ce moment même ! De tous les mots, et de toutes ses forces, serrant si fort la serviette comme une bulle de protection.
Mais malgré elle, son honnêteté ressortit : effet peut-être de la Tequila pour oublier la douleur plus tôt, qui rendait ses discours moins hésitant, et bien plus vrai que nature. Oubliant la raison.


On vit la boule sous la couette rouler jusqu'au coin le plus loin, tentant une misérable fuite. Heureusement que sa blessure était tenue par l'écorce : avec ces conneries, elle aurait pu se faire très mal, cette imbécile heureuse ! Finalement, elle s'arrêtant, se sachant de dos à Hiro, sortant sa tête au moins pour respirer, toujours aussi pivoine. Une main à elle vint faire disparaître ce surplus de fleurs encore trop gênant, et trop révélateurs de tout ce qui se mélangeait dans son petit cœur et cerveau sur le moment.
Bonté divine. Devrait-elle aller voir l'église et confier ses pêcher tantôt ?

L'attrapeur du Rêve, réveillant l'Espoir.

Respirant fortement sous toute ces couches, c'était aussi imprégné de l'odeur de son sauveur. Bonté divine, quelle misérable personne elle faisait ! Hyuuran n'aurait jamais cru se retrouver à faire cela un jour, sa curiosité était allé beaucoup trop loin. Mon dieu, c'est le genre d'histoire qu'on ne peut pas raconter à des ami(e)s non plus, elle se ferait gravement juger pour ce mauvais comportement !
De dieu, son cœur battait dans tous les sens, et elle comprenait rien. Elle était censée mourir, ce soir. Sauver in extremis, sorti de la mort, la voilà qui se cache sans sentir aucune douleur et la tête dans le flou !
Ah... Le flou, c'était peut-être la Tequila plus tôt pour la douleur. C'est vrai.

Mais quand même, peut-être tous ses moyens de raisons, et devenir se genre de personne. Ah, cela la désespérait. La Dryade, toujours droite, normalement, se rendait compte qu'elle avait un côté plus tendancieux que prévu... Sûrement, car elle n'avait jamais pris le temps de s'arrêter à comprendre ou parler ou n'admirer autrement que par le savoir ? Juste... Profiter d'un instant, et d'une intimité !
Bah, elle n'avait pas le temps pour ce genre de sottises ! Puis... Bah, qui voudrait d'une demi pas douée complètement folle dingue de son ciel de 26 ans aussi grande qu'une adolescente prébubères ?!

Il sifflotait un petit air. Fort sympathique, la jeune Kaarm aimait beaucoup la musique. Au moins, elle avait fini par sortir entièrement sa tête, et s'asseoir, couvrant quand même son corps en le regardant préparer le tout dans la cuisine plus loin. Clignant des yeux, la jeune femme se mit même à se demander si cela n'était pas qu'un simple rêve ?
Vous savez, le genre de rêve du prince charmant et patati, patata ! Les trucs bien trop idylliques pour être vrai !

Disons-le, son cerveau ne réfléchissait pas calmement, et ne pouvait tout simplement pas pour le moment. Récupérer... Elle en avait vraiment besoin, pour se calmer aussi.

Hiro revint, lui annoncer un café, avant d'aller prendre place. Quand il fut là, elle n'avait que plongeait ses yeux bleus glace dans les siens, admirant leurs couleurs brillantes avec les lumières, indiquant qu'il n'était peut-être pas qu'un simple humain. Mais le reste rester mystérieux. Toutefois, plutôt que d'avoir peur, c'était magnifique. Et elle sentit des chatouillis, dans le corps entier et son ventre. Sans comprendre, elle s'apaisa malgré tout : il y avait un café qui l'attendait, et ça, elle adorait.
Vive le café !

Ainsi, la jeune femme revint, elle avait piqué le premier T-shirt trouvé afin de pouvoir marcher sans devoir s'enrouler dans un truc, même si elle avait l'air ridicule dans ce sac à patates : c'était l'impression que ça donné sur elle. Sa longue chevelure était si longue, on s'en rendait bien compte maintenant. À vrai dire, si elle ne faisait pas attention, elle pourrait marcher dessus ! Mais la Nymphe n'avait pas trop de quoi les attacher, et n'y avait même pas penser.
Prenant place à côté d'Hiro, elle prit la tasse chaude avec une grande délicatesse et un sourire apaisée, regardant le doux liquide qu'elle huma avec plaisir.


Clairement, sans le vouloir, la voilà qui mettait le sujet bien à plat : Jamais vu de corps. Jamais vu de ça. Jamais. Alors... Avait-elle ? ... Au vu de son comportement, il était certains que non, celle-ci ne possédait aucune expérience ! Et n'y connaissant rien non plus.
Ô combien ses yeux pétillaient en regard Hiro, elle ne savait pas vraiment où se mettre, alors elle buvait son café en le fixant ensuite pour tenter de ne pas être trop embarrassante. Ah, je vous dis que si la Tequila n'était pas là, elle aurait jamais dévoila cela, et trouver d'autres mots ! Mais bon, il était déjà trop tard. Avec les événements, et la fatigue, tout était déjà tout en haut de sa tête.

Ses yeux se reposèrent sur le visage de Hiro, le dessinant, la bouche entrouverte. Pourquoi, semblait-il briller, plus que juste ses yeux ? Pourquoi, il y avait... Ce doux parfum, une aura qu'on ne peut pas décrire... C'était quoi, cet effet bizarre ? Il n'aurait pas mis quelque chose dans son verre, cela ne semblait guère être son genre, mais qu'est-ce qu'Hyuuran en savait au fond.


Notre expatrié tenté vainement de comprendre quelque chose qui se formait, mais qui la dépassait totalement. Sa gentillesse, ses grandes mains, son visage, son odeur, sa douceur, sa prévenance, son attention, son regard. Retournant son regard sur la tasse vide... Que dire, que faire ? Il y avait comme un énorme combat en elle, que toujours était illisibles, incompréhensibles ! Entre un “fait le, puis merde !” Et “Le respect, toujours !”, un truc comme ça.
Soupirant un instant en frottant une de ses longues mèches blanches, la Nymphe s'excusa encore de la gêne occasionnée, que tout ça la remuait beaucoup, que c'était très inconnu, et mouvementé, mais qu'elle ne voulait pas s'imposer plus, alors qu'il lui offrait un toit de sécurité ! Où elle pourrait se soigner, et récupérer, prévenir plus tard ceux qui le doivent qu'elle va bien !

Puis elle vint le regarder à nouveau. Semblant attendre aussi ses discours, ses réponses, quoi que ce soit. Bien que malgré ce qu'elle pensait, elle ne cessait de s'attarder sur ses lèvres intenses qui la faisaient, à l'instant, vibrer d'une manière nouvelle. Son cœur ne voulait pas se calmer, elle avait abandonné l'idée pour ce soir qu'il le ferait.
Et même si elle attendait, elle semblait tenter inconsciemment un rapprochement... Voulant goûter... À cette chose douce qui l'appelait...

L'attrapeur du Rêve, réveillant l'Espoir.

Ah.

En se reculant, quittant même la chaise, la jeune femme s'excusa une myriade de fois de son comportement indigne et volatile ! Jurant que c'était sur l'effet du moment, de l'alcool, de la situation, qu'elle ne lui voulait rien et ne lui en voulait pas !
Au contraire, elle le remerciait, du respect, et de l'avoir remis à sa place, car il le fallait. Son cerveau ne tournait vraiment pas rond, la fatigue, retomber du stress. Tout ça, avait dû jouer grandement, après du repos, elle saura mieux se comporter.

Un petit rire maladroit lui échappa alors qu'elle frottait l'arrière de son crâne, tapotant un peu dessus comme pour tenter de remettre ses idées en place. Puis voyant un ordinateur, elle se rappela ses responsabilités. Demandant avec politesse la permission d'aller sur ses adresses, prévenir ses ami(e)s et travails que la jeune femme allait bien, mais qu'elle serait quelques temps absentes pour repos... Il ne refusa pas, et elle sourit tendrement.

Retournant alors vers l'ordinateur, qu'il ouvrit et rentra ce qu'il fallait, Hyuuran s'attarda dessus. Ainsi, Hiro, découvrit une autre facette de la Dryade.

Complètement concentré sur son travail, sur la préparation de ces mails et l'ajustement de chacun selon la personne qui recevrait, on devinait le sérieux de la Professeur. Tout autour d'elle, pendant qu'elle se concentrait, danser des illusions de diverses couleurs, de peluches, d'étoiles et planètes, d'oiseaux. C'était un petit monde, une bulle, pour réussir à être sérieuse. C'était inconscient, mais cela l'aidait toujours à faire ses travaux.
La jeune femme prit son temps, car il y avait des mails d'élèves dans le tas. Son côté Prof ne pouvait pas les laisser sans réponse à des questions primordiales, voyons ! Alors, elle s'attardait dessus, parfois user de ses illusions pour imager la chose devant elle, voir comment décrire au mieux la réponse. Une concentration de pro.
C'était impressionnant de voir sa faculté à se fondre dans son travail, sa passion, zappant les événements récents !

Puis, ensuite, sur le site de la Police, fit sa plainte à distance, et usant de sa magie, compléta la feuille vierge d'une image de son individu, qu'elle fit scanner, pour pouvoir l'envoyer. Retraçant le parcours à l'écrit, et donnant toutes ses informations. Prévoyant un rendez-vous pour la semaine prochaine, car pour le moment, en tant que dryade, elle serait coincée sous sa forme arbre pour se reposer.

Voilà, l'important des papiers était fait alors qu'elle put éteindre l'ordinateur en se frottant le visage, alors que les illusions disparaissaient dans un nuage de flux de magie léger.
Ses yeux se reposèrent sur Hiro, et elle rougit de honte. Finalement, même après sa concentration, elle ne pouvait oublier son terrible geste !


Hyuuran vint se rapprocher du pot, puis après avoir trouvé la terre, commença à se faire son petit nid douillet ; avec délicatesse, semblant aussi réfléchir à comment s'y transformer, quelle taille s'autoriser pour ne pas broyer l'appartement non plus. Et quand même récupérer assez vite !


Puis elle le regarda à nouveau, se perdant un autre instant avant de secouer sa tête et de s'excuser. Remettant encore tout sur le dos des événements de la soirée, avant, et l'alcool, elle refusait quelconque excuse de la part de celui qui lui avait sauvé la vie.
Oh, et elle indiqua que même en arbre, elle entendait, et pouvait voir. Répondre aussi, des fois, au besoin. Mais elle éviterai, vu que ça coûtait un peu d'énergie, et que la jeune Nymphe en aura besoin pour se guérir. Mais voilà, elle est sensible à ce qui l'entoure, donc ce serait aussi bien pour surveiller sa maison ! Dit-elle en riant.

Enfin, la jeune femme se contenta d'un petit signe, et dans un élan de lumière après avoir redéposer ses mains dans la terre, elle devint arbre. Un tout petit saule pleureur avec trop de couleur, qui faisait quand même la taille de toute la pièce par conséquent, mais avant assez d'espace pour ses racines, et profiter du soleil, sans rien casser.

Le silence s'installa, mais elle était toujours là, dans cette forme originale.

L'attrapeur du Rêve, réveillant l'Espoir.

Hyuuran était sous sa forme d'arbre. Apaisée, calme, et tentant d'oubliée tous les événements de cette soirée assez agitée.
L'agression d'abord, il fallait oublier, la douleur et la peur avec. On y reviendra, avec la police, quand ce serait l'heure. Ses feuilles remuées, et changées de couleur aux rythmes de ses pensées diverses et variés dans son concons de protection : mais cela, fallait-il encore le savoir.

Continuant son introspection interne, autour de la soirée et des événements, elle se sentait fautive pour le pauvre sauveur et rattrapeur du rêve de ce soir. Il n'avait pas souhaité cela, en la sauvant, ni elle d'ailleurs. Finalement, il y a-t-il plus fautifs que les événements et la roue de la vie qui créer des situations inattendues et incontrôlables quand les cerveaux et les émotions s'enflamment sans explications ?
Non, pas de vrai fautif, juste un enchaînement des aléatoires un peu catastrophiques, qui avait mener à cela. Mais, finalement, rien de mauvais. Dans le tas, c'était juste des erreurs, qui seraient corrigés en temps venus.

Pendant que Madame était plongée dans sa bulle de protection, silencieuse et dans son noir immense, la voix d'Hiro résonna, plus douce, plus calme.... Plus alcoolisée, elle sentait bien l'odeur du verre. Même si elle n'activait pas de suite la vision.
La Dryade écouta son monologue en soupirant intérieurement. Il était adorable de penser comme ça, mais se fouetter et se donner une faute si grande n'était pas ce qu'il devait faire. Tout à fait, ce qu'il ignorait, c'est que la jeune Kaarm était reconnaissante de ce rejet, malgré tout. Bah oui, vu que rien n'était aligné, tout était de travers et dans une truc émotionnels brûlant et instable : c'était le meilleur choix et le plus sage, qu'elle validait totalement !
Puis il sortit que ce qu'il avait à offrir, c'était une protection, une épaule, une oreille. La jeune femme n'en demandait certainement pas tant, mais elle était reconnaissante.

Activant sa vision pour le localiser, il était reparti entre deux. Ah, pas le temps de le rassurer alors ? D'après ses ressentis, il avait pleuré non ? C'était dur à dire, c'était l'expression de sa voix qui lui avait donné cette impression. Puis elle vit un loup revenir pour se foutre près d'elle. Ah, un Lycan, c'est ça ? Elle n'était pas sûre. Loup-garou, Lycan, la différence étaient flous, mais attisés sa curiosité. Alors que l'homme s'endormait alors, ses branches légères et feuillus vinrent frotter avec douceur le haut de la tête du loup.


Et de là, l'arbre s'endormit, plus ou moins, commençant sa régénération nécessaire.

Les jours vinrent s'écouler, répétant alors un même schéma que souligna notre Nymphe. L'homme buvait beaucoup de whisky, lui parler un peu, s'occuper d'elle, rester près d'elle tout en s'occupant de ses affaires. En tout cas, il n'était jamais bien loin. Il veillait, comme promis. Il lisait beaucoup, bien que sa vision ne fût pas assez bonne pour savoir quoi, et qu'est-ce ! C'était juste une image comme des réseaux d'énergie, plus qu'autre chose, qui formaient des images flous, pas totalement présente, ou réel.
C'était un bon gars. Elle espérait qu'il était heureux au moins avec l'élu de son cœur !

Puis, le quatrième jour de son sommeil vint se terminer. Au soir. Hiro était parti faire autre chose, dans sa chambre ou la douche, mais un lieu qu'elle ne voyait pas.
Se réveillant lentement, elle profita du temps d'absence pour reprendre sa forme humaine, portant toujours le trop grand T-shirt de l'homme. Celle-ci s'étira pleinement, avant de faire quelques exercices pour vérifier ces différentes circulations. Allant à la cuisine, s'éloigner de la baie vitrée et veillant qu'il ne soit pas là, elle releva son haut, toucha la cicatrice de son doigt. Elle ne pourra pas faire mieux, la trace restera. Indélébile de cette nuit-là. Mais au moins, elle respire, c'est tout ce qu'il compte.

Rabaissant le T-shirt, Hiro réapparut, et elle lui offrit un très grand sourire en pleine forme.


Ses mots étaient bien plus fluides, son teint bien plus vivant, et son sourire plus que sincère. Son langage plus poli, recentré, la Professeur allait bien mieux. Se rapprochant de la grande fenêtre, elle expliqua avoir pu voir quelques étoiles filantes durant son séjour, et que cela l'avait rendu joie ! Qu'elle avait grande hâte de pouvoir les analyser depuis chez elle, quand elle aura repris ses affaires et finis l'administratifs !
Sa passion débordée naturellement, alors qu'elle semblait juste heureuse d'être là. Simplement. Rien de plus, elle discutait avec lui comme avec un très bon ami, et cela semblait lui convenir très bien ? C'était assez bizarre, mais c'était Hyuuran. En forme, la gestion d'elle-même était une grande capacité. Sauf celle de sa curiosité, toujours trop grande !


Et qu'elle remplisse les plaintes, rachète portables et ordinateurs, refasses ses cours, et rachète des livres, retravaillent dessus. Bref, après l'agression, il lui restait une masse de boulot à rattraper. Oh, non, elle ne semblait pas accabler. C'était sa passion après tout, juste l'alignement monétaire qu'elle allait devoir demander au Patron, mais ça, ça devait rentrer dans les frais du fait qu'elle a subit une agression !
Enfin, elle trouvera toujours une solution, comme toujours ! Malgré sa maladresse, et sa fragilité, elle y arrive. Elle s'en sort !

L'attrapeur du Rêve, réveillant l'Espoir.

Hyuuran lui souriait avec douceur à côté en l'écoutant lui répondre calmement à tout ce qu'elle pouvait sortir. Fallait dire que quand elle s'y mettait, c'était un vrai moulin, malgré elle ! Mais... Contrairement à avant, depuis... Bizarrement, elle en était moins gêné, c'était, moins effrayant ! Le fait de ne pas avoir si peur, car sinon, c'est la peur du regret de louper quelque chose.
Non, si elle veut dire, parler... Qu'elle le fasse. Cette idéologie, c'était graver pendant son repos, et continuera à grandir probablement avec le temps autour d'elle, comme cette chaleur et la nouvelle vision du monde qui était en train de s'ouvrir complètement à elle, le rat de bibliothèque...

Comme quoi, passer si près de la faux de notre Faucheuse... Peut vous changer une mentalité solitaire et peu enclin à de véritables attachements ou d'aventures autres que celle qu'elle prévoyait dans un avenir tracé mentalement. Maintenant, c'était la vie avant, les rêves toujours, mais sans louper une miette par pure naïveté qu'elle “aura toujours le temps”.
On n'a pas toujours le temps...


Regardant Hiro bouger avec aisance dans son appartement, pour confectionner un léger repas : un petit sandwich, mais rien de mieux pour un estomac qui sort d'un sommeil prolongé. Tapotant dans ses mains, elle semblait bien heureuse en attrapant le mets. La Kaarm prit le temps de manger en s'asseyant en tailleur sur un siège, profitant de chaque bouchée qui la faisait se sentir vivante. La Nymphe prit le plus simple, mais ce qui l'attirait le plus : le jambon-beurre ! Un choix excellent, quand on est fatigué encore avec certaines émotions, et que trop de goûts peut vous perturber. Puis, il faut le dire, le jambon beurre : c'est délicieux. Simplicité, efficacité !
Néanmoins, la jeune femme ne se contenta que d'eau pour le moment. Il fallait se réhydrater, et surtout, garder la forme du mieux qu'elle peut ! C'est ce qu'elle se dit, jusqu'à céder un coup sur le jus d'orange. Bah, on va pas bouder la vitamine quand même, ce serait bête. Puis c'est si bon !

Profitait un peu n'étant pas un crime, car l'attendait tout un chemin administratif plutôt long, des rendez-vous médicaux probablement, et tout ce qui va avec ce foutoir.
Mais bon, tant qu'on est en vie, cela n'a rien d'un poids, juste d'une petite joie. En effet, si elle peut le faire, c'est bien, car elle est ici, non ? Encore une preuve de sa survie, d'être vivante.


Quelques rougeurs montèrent sur ses joues.

Hiro ne sembla pas le moins gêné, bien au contraire, il comprenait. Cela rassura notre Dryade, de savoir que son retour ne sera pas plus misérable que l'arrivée ! Si on peut dire.
Ainsi, après le repas, elle piqua un jean et une ceinture, habillée en sac à patate qui à retrousser tout ce qu'elle pouvait, la jeune femme faisait la toupis devant le miroir, riant elle-même de ce look hasardeux. Pas si désagréable toutefois, c'était large comme ces Kimonos favoris, elle n'aimait pas être serrée dans ses vêtements. Donc, Hyuuran se sentait très à l'aise avec ce look des plus ridicules, mais cela lui donner ce petit air d'innocence naturelle, et juste... Le fait d'être heureuse, et de se foutre totalement de ce que pense autrui.

Oui, elle s'en foutait assez royalement, non pas que les gens n'avaient pas d'importance : mais si c'était bien pour elle, alors les avis d'autrui sûr quoi que ce soit elle s'en fichait. Même ceux qui n'aimaient pas trop les créatures, pour vous dire ! Les critiques ou insultes, sur ses cornes de bois, son signe totalement de non-humaine... Et elle passait outre dans le sourire, et dans la bienveillance.
Pas le temps de s'attarder sur des pensées mauvaises, et encore moins maintenant !

C'était nouveau, ça aussi, réellement, elle se voyait elle, se considérer elle... Autrement qu'une Astrologue qui veut rejoindre l'espace. Elle se voyait : femme et indépendante. Pour la première fois, elle prenait conscience de sa nature d'être vivant, plus que de scientifique ! Ainsi, elle ne put retenir un petit rire bien heureux, car il n'est jamais trop tard pour se rattraper !

Après quelques discussions, Hiro ramena notre douce et aimable professeur chez elle. Dans une voiture de classe de type Lamborghini ! En-tout-cas, c'est ce qu'elle en vit, Hyuuran. Un tel véhicule, c'était... Wow ! Il devait bien gagner sa vie, le Lycan, dit donc ! C'est vrai qu'elle n'avait pas eu le temps d'explorer plus sa vie et son métier, ses passions... Mais le temps viendra, avec de meilleures occasions. Là, il fallait déjà gérer la “crise” actuelle avec ses paperasses...
Ensuite, elle reviendra le voir. Et Apprendra à le connaître ! Avec un bon Whisky?

La jeune femme guida l'homme, jusque chez elle. C'était beaucoup moins luxueux, un bâtiment tout en haut très simple comme Résidence, qu'elle avait en fait qu'un petit appartement de type studio qui lui allait très bien pour elle toute seule et ses bouquins !
Pas de jalousie, c'était son cocon, et elle l'aimait !

Saluant poliment la voiture qui repartait, la Nymphe pénétra son antre avant un sourire, renfermant la porte, ouvrant les volets, et les fenêtres, respirant l'air de dehors et fixant le ciel, le soleil, le bleu de celui-ci. Un grand sourire se dessina de plus en plus alors qu'elle ferma ses yeux, dévorant avec envie chaque bruits de la vie autour, des voitures, des travaux, des habitants qui se déplacent, des téléphones, des vibrations...
De retour chez elle, vivante, malgré une grande cicatrice, la joie de vivre ne fut que plus grande, et une impatience de faire un tas de nouvelles choses germaient lentement, mais sûrement dans son âme.

Sans même qu'elle se rende compte, lentement, et certainement, tout son être changerait. Tel l'arbre qui subit les saisons, elle allait quitter son hiver d'éducations et de livres, pour un printemps de rencontre et de chaleureuses découvertes humaines et environnementales !
Ce qu'elle ne voyait pas, et se produirait probablement un beau matin sans prévenir comme après la fonte de neige, un jour, elle se réveillera : Hyuuran nouvelle, mais toujours Hyuuran Kaarm. Elle se réveillera, aux couleurs de l'amour et de la floraison, de la vie : en un sens, de ce qu'elle aimait maintenant plus que tout.

Quand, cela arrivera n'était écrit nulle part, et sera qu'indolore comme un changement des plus naturels qui se réaligne simplement avec sa nouvelle vision de vie. Et quand ce matin arrivera, elle sourira, et sera juste heureuse de le voir en tout son être, que sa positivité encore plus nouvelle, lui donne une apparence des plus intrigantes et attirantes, mais toujours elle et Dryade, sans rien d'autre !

La vie continue, Hyuuran, alors, vis là à fond !