Dark Horny Night"Our blood is the same, we just use it differently."
ELRINYSH
Nyliss AÕMARU
Shotaro La tournure des événements était ... on ne peut plus agréable. Son corps, son visage, ses lèvres, sa poitrine, l’ensemble de ses formes généreuses... Dans ma tête, se déployait un véritable panorama de décryptage des fantasmes les plus répandus. Sentir l'envie irrépressible de mordre, l'excitation d'un appétit qui perdure depuis des siècles, et y faire face. Se retenir accentue cette bestialité. La langue qui se déploie pour fantasmer l'idée de planter mes crocs en elle, mes dents s'aiguisant d'elles-même, l'envie de disperser ma salive sur sa nuque. Mes narines viennent humer son parfum, visage à s'enfouir dans le creux de son cou, sentir le sang qui pulse dans ses veines. Je finis par la regarder. Les pupilles rougeâtres traduisent bien l'appétit qui me gagne. « Tu pourrais avoir un accident malencontreux si ce que tu as vu venait à revenir à mes oreilles... » Un avertissement sur lequel je pouvais m'engager si jamais cela arrivait. Pour autant, je lui faisais confiance sur ce point. J'estimais qu'elle n'avait rien à gagner dans ce bourbier. Je m'abandonne à tant de curiosité, je finis par expirer, libérant presque bruyamment cet air.
« Un traître, et je n'ai aucune clémence pour ces petites merdes. »
Mais elle finit par prendre de l'assurance, une assurance que j'affectionnais tout particulièrement. Les plaisirs de la vie ont quelque chose d'impermanent, souvent factices et penchent vers le précaire. Le vide ne peut en combler un autre. Pourtant, du plaisir, j'en ai pris dans la plénitude désireuse. « Attends. » Quand sa poitrine généreuse me fut présentée ou du moins à portée de vue, ma main saisie furtivement son poignet pour l'arrêter. « Viens, suis-moi. » Dans l'instant, nous nous dirigeons vers la limousine qui m'appartenait. Aussitôt, mes hommes comprirent le fait qu'elle était avec moi et qu'aucune hostilité ne sera engagée contre sa personne. La laissant entrer dans le véhicule, mon regard lui, fixe une dernière fois le traitre. La malice aux lèvres, voilà la dernière chose qu'il emportera dans la tombe avec lui. Fermant la porte derrière moi, nous voilà coupés du monde extérieur pour un temps déterminé.
« Donnes ton adresse à ton chauffeur, il va te ramener. »
La malice (encore) d'un sourire avide se dessine et je marque le coup. Comme si j'allais enfin passer à l'attaque. Mes muscles se détendent aussitôt. Tout mon être s'apaise pour se teinter d'une concentration aiguisée. Ma poitrine se gonfle d'air, les yeux clos, je n'emploie que mon odorat. Nos regards se sont croisés, et c'est à ce moment précis qu'elle a dû comprendre que le moment était venu. Et sa prestance, son assurance témoignant d'une expérience à ne pas sous-estimer. Très clairement, la présence de sa poitrine... Grognant d'amusement, je finis par me délester sans la moindre gêne de mon haut. Torse nu, ce sont mes tatouages qui sont apparents, résultants de la fusion de mon âme avec celle de mon frère jumeau. Ma main habile finit par caresser sa cuisse, remontant le long de celle-ci pour faire savoir l'animation du désir qui m'habitait. « Si tu t'occupes bien de moi, il y a de grandes chances que je te gratifie... » La voix grave, rauque, perverse... Une profonde inspiration vient satisfaire, ou presque, le corps en quête de désir. Une main sur ses longues jambes, la douceur de sa peau... L'appétit sexuel en moi semble s'éveiller à ces provocations, ces expositions... J'ai l'impression de ne pas vouloir lutter, pourquoi se retenir après tout ?