Je descends du bus qui rallie la ville à la forêt. Puis, je me dirige vers le plan à l’entrée du chemin de randonnée. Je n’y jette qu’un œil distrait : ce n’est pas les chemins balisés qui m’intéresse, mais bel et bien la forêt pour elle-même. Cela fait maintenant presque un mois que je suis arrivé à Osaka. Dans un premier temps et avec l’aide de mes parents, nous avons aménagé ma « maison ». Un ancien hangar réaffecté en « petit » logement à ma taille. Il a un côté urbain assez sympathique. En tout cas, moi j’aime bien. Avec mes parents, nous avons également visité un peu les environs, mais entre les travaux et le taff que j’ai pris pour aider mes parents à financer mes études… Bah, j’ai pas eu beaucoup de temps à moi pour vadrouiller ! Maintenant que le daron et la daronne sont repartis à Acapulco, je peux enfin m’y consacrer sur mon temps libre. Il faut bien que j’en profite avant la rentrée !
Je prends donc une inspiration profonde. Je veux m’imprégner des feuilles, des fleurs… de l’odeur de la poubelle à côté de l’abribus ! Au moins, les promeneurs sont propres et ne jettent pas par terre ! Mais il y a encore trop de civilisation, je vais devoir m’aventurer un peu plus loin. J’entre dans la forêt par le petit chemin. Pour le moment, je le suis et ensuite… nous verrons bien ! J’ai déjà oublié le plan, tant pis. Au pire, je meurs. Triste et rapide fin ! A peine le temps de me faire de nouveaux amis. En parlant d’amis, je fais quelques photos avec mon téléphone pour les envoyer à Salma et Juana. Je me laisse guider aux grès de mes pas et de mon instinct.
Bientôt, je sors du sentier. Nouvelle inspiration. Il y a moins d’infrastructure par ici. Je peux me libérer sans me demander si je vais écraser un panneau ou je ne sais quoi. Je porte donc mon index à mon pendentif et je tourne l’aiguille dans le sens des aiguilles d’une montre. Je ne peux m’empêcher de me tordre dans un rire. Ca chatouille, ces conneries ! Puis, je me détire. Mes longs bras venant caresser les feuilles de branches jusqu’à présent trop hautes. Enfin. Je suis vraiment moi. La magie de l’artéfact adaptant toujours mes vêtements à ma taille : aujourd’hui, une marinière blanche et bleu clair, un short bleu foncé, des baskets noires.
Profitant d’une vaste et belle perspective, je reprends mon chemin. Marchant tranquillement au grès de mes envies. Non sans un tremblement pour les créatures plus petites. Je laisse mes mains caresser les feuilles. Parfois, je suis obligé de me faufiler discrètement entre deux arbres. En tout cas, aussi discrètement que ma taille le permet ! Bien sûr, je jette régulièrement des regards en bas, pour m’assurer que je n’écrase rien. Regarder où l’on met les pieds est l’une des premières règles de base du gentil géant ! Et puis, un humain écrasé sous ma semelle… ça tache !
Soudain, je m’arrête. Je suis comme stupéfié par l’arbre qui se dresse devant moi. Un grand et majestueux saule pleureur blanc et aux feuilles arc-en-ciel. Je m’approche doucement. Comme si je ne voulais pas lui faire peur. Ridicule, je sais. Ma bouche s’entrouvre, mais pas un son n’en sort. Juste un murmure admiratif. Un soupir conquis. Si nous étions dans un manga, j’aurais des paillettes dans les yeux. Bien plus grand que moi – comme nombre d’arbres, ses feuilles me chatouillent les épaules quand je m’en approche. Je pose ma grosse main sur son écorce. Je ferme les yeux. Nouvelle inspiration. Il faut que je dessine. Ce lieux est bien trop beau. J’ouvre à nouveau les yeux, dépose mon sac à dos par terre et me tourne. Avant de m’asseoir et reposer mon dos contre l’arbre. Je lève la tête. Je tends une main pour caresser tendrement une feuille couleur rouge. Mais, je ne l’arrache pas de la branche : ce serait irrespectueux.
Oui, je dois dessiner. Je dois créer et capturer la beauté de cet arbre. Mais d’abord, je dois m’imprégner de ce lieux. Le sentir. Le ressentir. Je laisse ma tête basculer contre l’écorce. Les jambes allongées, les mains croisés sur mes puissantes cuisses. Je m’émerveille. Le temps file. Je cligne des yeux une fois. Deux fois. Je baille.
Peut-être. Oui, peut-être que je m’endors…
Je prends donc une inspiration profonde. Je veux m’imprégner des feuilles, des fleurs… de l’odeur de la poubelle à côté de l’abribus ! Au moins, les promeneurs sont propres et ne jettent pas par terre ! Mais il y a encore trop de civilisation, je vais devoir m’aventurer un peu plus loin. J’entre dans la forêt par le petit chemin. Pour le moment, je le suis et ensuite… nous verrons bien ! J’ai déjà oublié le plan, tant pis. Au pire, je meurs. Triste et rapide fin ! A peine le temps de me faire de nouveaux amis. En parlant d’amis, je fais quelques photos avec mon téléphone pour les envoyer à Salma et Juana. Je me laisse guider aux grès de mes pas et de mon instinct.
Bientôt, je sors du sentier. Nouvelle inspiration. Il y a moins d’infrastructure par ici. Je peux me libérer sans me demander si je vais écraser un panneau ou je ne sais quoi. Je porte donc mon index à mon pendentif et je tourne l’aiguille dans le sens des aiguilles d’une montre. Je ne peux m’empêcher de me tordre dans un rire. Ca chatouille, ces conneries ! Puis, je me détire. Mes longs bras venant caresser les feuilles de branches jusqu’à présent trop hautes. Enfin. Je suis vraiment moi. La magie de l’artéfact adaptant toujours mes vêtements à ma taille : aujourd’hui, une marinière blanche et bleu clair, un short bleu foncé, des baskets noires.
Profitant d’une vaste et belle perspective, je reprends mon chemin. Marchant tranquillement au grès de mes envies. Non sans un tremblement pour les créatures plus petites. Je laisse mes mains caresser les feuilles. Parfois, je suis obligé de me faufiler discrètement entre deux arbres. En tout cas, aussi discrètement que ma taille le permet ! Bien sûr, je jette régulièrement des regards en bas, pour m’assurer que je n’écrase rien. Regarder où l’on met les pieds est l’une des premières règles de base du gentil géant ! Et puis, un humain écrasé sous ma semelle… ça tache !
Soudain, je m’arrête. Je suis comme stupéfié par l’arbre qui se dresse devant moi. Un grand et majestueux saule pleureur blanc et aux feuilles arc-en-ciel. Je m’approche doucement. Comme si je ne voulais pas lui faire peur. Ridicule, je sais. Ma bouche s’entrouvre, mais pas un son n’en sort. Juste un murmure admiratif. Un soupir conquis. Si nous étions dans un manga, j’aurais des paillettes dans les yeux. Bien plus grand que moi – comme nombre d’arbres, ses feuilles me chatouillent les épaules quand je m’en approche. Je pose ma grosse main sur son écorce. Je ferme les yeux. Nouvelle inspiration. Il faut que je dessine. Ce lieux est bien trop beau. J’ouvre à nouveau les yeux, dépose mon sac à dos par terre et me tourne. Avant de m’asseoir et reposer mon dos contre l’arbre. Je lève la tête. Je tends une main pour caresser tendrement une feuille couleur rouge. Mais, je ne l’arrache pas de la branche : ce serait irrespectueux.
Oui, je dois dessiner. Je dois créer et capturer la beauté de cet arbre. Mais d’abord, je dois m’imprégner de ce lieux. Le sentir. Le ressentir. Je laisse ma tête basculer contre l’écorce. Les jambes allongées, les mains croisés sur mes puissantes cuisses. Je m’émerveille. Le temps file. Je cligne des yeux une fois. Deux fois. Je baille.
Peut-être. Oui, peut-être que je m’endors…