Comme à son habitude, aux aurores, Nethradath ouvre son dojo. C’est son unique source de revenu – l’argent il a toujours du mal avec et ne comprend pas l’intérêt des humains devant ces bouts de papier et ces pièces rouillées – mais aussi sa seule occupation depuis ces nombreuses décennies. Ses disciples sont là depuis un certain moment aussi et avoir des nouvelles têtes est très rare. Autant car son premier test est une prémices à la difficulté de son art martial, mais aussi car il pousse volontairement la personne dans ses derniers retranchements. Peu arrivent à suivre le rythme et c’est bien pour ça que son dojo est réputé pour être le plus élitiste. Personne n’entre car il y a de la lumière, c’est un fait avéré et même ceux qui sont préparés ne le sont jamais assez.
Il enlève ses chaussures tout en déposant ses affaires dans son casier afin de s’habiller dans sa tenue blanche habituelle… Ceux qui sont ici ne ressortent pour ainsi dire jamais, chacun d’entre eux perfectionnes ses aptitudes et tous rêves un jour de surpasser le maître ! Mais c’est comme essayer de gravir une montagne qui grandit de plusieurs kilomètres de seconde en seconde sans jamais s’arrêter, cela relève de l’impossible. Là où beaucoup de créatures sont jeunes et n’ont pas connu cette ancienne guerre, Nethradath fait partie de ces rares personnes à l’avoir vécu en ayant participé activement à la destruction d’autrui. Peut-être cherche-t-il – dans un espoir fou – de trouver des créatures capables d’embrasser son chemin de guerre et de sang ?...
Ses mains attachent sa ceinture avant d’installer son bokken entre elle et sa tenue afin qu’elle ne bouge pas de place. Son regard verdâtre croise son reflet dans le seul miroir… Ses sourcils se froncent avant qu’il ne sorte de là pour rejoindre la pièce centrale.
Le dojo est en plein centre-ville, au milieu de la populace et contrairement à ce qu’on peut penser il n’est absolument pas flashy, pétant de lumière. C’est une simple porte à pousser avec pour enseigne « Dojo Ederith ». A part ceux qui ont créé la page sur le web pour connaître les horaires approximatifs d’ouverture – très tôt à très tard – il n’y a pas de site-web, pas de téléphone, pas de vue en 3D de l’intérieur. C’est d’ailleurs écrit – non pas de sa main car il a encore du mal avec le commun – sur un écriteau à côté de la porte : technologie prohibée.
Lorsqu’on rentre à l’intérieur on est directement dans le vif du sujet : un très grand dojo, spacieux avec un sol totalement en tatami renforcé sauf à l’entrée jusqu’aux vestiaires qui se trouvent à droite. Il suffit de longer toute la salle et de passer une nouvelle porte battante pour rentrer… Pour rentrer dans la norme – et pas se faire prendre une prune – il y a bien évidemment un vestiaire homme et femme. N’allez pas lui demander de faire tous les genres possibles, il a déjà beaucoup de mal à différencier un homme et une femme. A part la voix, peut-être, et encore. À l’intérieur de ces vestiaires se trouvent plusieurs grands casiers où on peut ranger ses vêtements. Beaucoup sont libres mais certains sont fermés avec le nom des élèves ! Celui de Nethra se trouve non pas ici mais dans une pièce à part – à gauche du dojo – où il regroupe ses papiers, ses affaires. C’est là que les inscriptions se font mais aussi le paiement à l’année semblable à un forfait. Heureusement qu’une secrétaire vient de temps en temps pour s’occuper de tout ce merdier sans nom…
Car on l’imagine bien, aucun contrat n’est électronique. Aucun ordinateur, aucune technologie… Tout se fait à l’ancienne avec les moyens les plus simples possibles : des feuilles imprimées et des stylos.
6h00 du matin. C’est l’heure d’ouverture et comme à leur habitude, quelques disciples passent les portes. Ils saluent tous leur maître en s’inclinant – une normalité japonaise que Nethra a prise, car il ne veut pas imposer son salut racial – avant d’aller se changer en la tenue de dojo : une tenue blanche et noire semblable à ce qu’on peut avoir pour l’aïkido… Cela s’annonçait être calme aujourd’hui.
Comme d’habitude il entraînera ses disciples. Comme d’habitude il n’y aura personne d’autre qu’eux. Comme d’habitude il finira sa journée vers les coups de minuit pour ceux qui sont friands de l’exercice du soir… Mais la journée ne s’annonce pas « comme d’habitude ».
Nethra sera sur le côté, regardant ses disciples s’entraîner d’arrache-pied non pas pour sa battre mais pour se renforcer… et comment ?... Des pompes avec des poids de quarante kilos sur le dos.
Du bon matin, ça réveille, non ?
Il enlève ses chaussures tout en déposant ses affaires dans son casier afin de s’habiller dans sa tenue blanche habituelle… Ceux qui sont ici ne ressortent pour ainsi dire jamais, chacun d’entre eux perfectionnes ses aptitudes et tous rêves un jour de surpasser le maître ! Mais c’est comme essayer de gravir une montagne qui grandit de plusieurs kilomètres de seconde en seconde sans jamais s’arrêter, cela relève de l’impossible. Là où beaucoup de créatures sont jeunes et n’ont pas connu cette ancienne guerre, Nethradath fait partie de ces rares personnes à l’avoir vécu en ayant participé activement à la destruction d’autrui. Peut-être cherche-t-il – dans un espoir fou – de trouver des créatures capables d’embrasser son chemin de guerre et de sang ?...
Ses mains attachent sa ceinture avant d’installer son bokken entre elle et sa tenue afin qu’elle ne bouge pas de place. Son regard verdâtre croise son reflet dans le seul miroir… Ses sourcils se froncent avant qu’il ne sorte de là pour rejoindre la pièce centrale.
Le dojo est en plein centre-ville, au milieu de la populace et contrairement à ce qu’on peut penser il n’est absolument pas flashy, pétant de lumière. C’est une simple porte à pousser avec pour enseigne « Dojo Ederith ». A part ceux qui ont créé la page sur le web pour connaître les horaires approximatifs d’ouverture – très tôt à très tard – il n’y a pas de site-web, pas de téléphone, pas de vue en 3D de l’intérieur. C’est d’ailleurs écrit – non pas de sa main car il a encore du mal avec le commun – sur un écriteau à côté de la porte : technologie prohibée.
Lorsqu’on rentre à l’intérieur on est directement dans le vif du sujet : un très grand dojo, spacieux avec un sol totalement en tatami renforcé sauf à l’entrée jusqu’aux vestiaires qui se trouvent à droite. Il suffit de longer toute la salle et de passer une nouvelle porte battante pour rentrer… Pour rentrer dans la norme – et pas se faire prendre une prune – il y a bien évidemment un vestiaire homme et femme. N’allez pas lui demander de faire tous les genres possibles, il a déjà beaucoup de mal à différencier un homme et une femme. A part la voix, peut-être, et encore. À l’intérieur de ces vestiaires se trouvent plusieurs grands casiers où on peut ranger ses vêtements. Beaucoup sont libres mais certains sont fermés avec le nom des élèves ! Celui de Nethra se trouve non pas ici mais dans une pièce à part – à gauche du dojo – où il regroupe ses papiers, ses affaires. C’est là que les inscriptions se font mais aussi le paiement à l’année semblable à un forfait. Heureusement qu’une secrétaire vient de temps en temps pour s’occuper de tout ce merdier sans nom…
Car on l’imagine bien, aucun contrat n’est électronique. Aucun ordinateur, aucune technologie… Tout se fait à l’ancienne avec les moyens les plus simples possibles : des feuilles imprimées et des stylos.
6h00 du matin. C’est l’heure d’ouverture et comme à leur habitude, quelques disciples passent les portes. Ils saluent tous leur maître en s’inclinant – une normalité japonaise que Nethra a prise, car il ne veut pas imposer son salut racial – avant d’aller se changer en la tenue de dojo : une tenue blanche et noire semblable à ce qu’on peut avoir pour l’aïkido… Cela s’annonçait être calme aujourd’hui.
Comme d’habitude il entraînera ses disciples. Comme d’habitude il n’y aura personne d’autre qu’eux. Comme d’habitude il finira sa journée vers les coups de minuit pour ceux qui sont friands de l’exercice du soir… Mais la journée ne s’annonce pas « comme d’habitude ».
Nethra sera sur le côté, regardant ses disciples s’entraîner d’arrache-pied non pas pour sa battre mais pour se renforcer… et comment ?... Des pompes avec des poids de quarante kilos sur le dos.
Du bon matin, ça réveille, non ?