Thomaïs est...

Rusée – Cultivée – Pondérée – Curieuse – Joueuse

Mais aussi...

Élitiste – Matérialiste – Mégalomane – Vindicative – Narcissique

Le temps perdu


Jadis existait un monde. La Terre Originelle diront les puristes. Ce monde fabuleux était peuplé de créatures qui l’étaient tout autant. Sur cette Terre, il y avait de grandes et belles montagnes qui étaient baignées par le Soleil et dont le sol était riche de mines d’or. Au creux de ces montagnes immaculées, le Soleil se reflétait sur les murs blancs d’une petite et élégante cité : Colchide. C’est là que vivait alors le peuple des béliers d’or aux ailes étincelantes. Un peuple aux allures humanoïdes avec des cornes et des cheveux d’or. Pacifistes depuis des temps immémoriaux, ils vivaient reclus dans leur cité et n’avaient de liens d’amitiés qu’avec quelques races voisines. Ils ne vivaient que pour vénérer leur Soleil et lui bâtir des obélisques, étudier les astres infinis, méditer pour rechercher la paix intérieur.

Un jour, tout s’écroula. Certains disent encore aujourd’hui que c’est leur arrogance et leur mépris des autres races qui les empêcha de prédire la catastrophe. Ils avaient beau ne pas souffrir d’admirer leur Soleil, ils n’en étaient pas moins aveuglés.


La fracture


Une nouvelle Terre. Une île au cœur de la Mer Égée. A leur arrivée, les béliers l’appelèrent Nouvelle-Colchide. Il faisait beau ce jour-là. La guerre dans sa cruelle bonté accordait quelques minutes de répits. A peine le temps d’admirer ce nouveau Soleil qu’ils devaient apprendre à connaitre.  

Dans un bruissement d’ailes, Jason foula le sol de l’île. Ses boucles d’or faisaient oublier sa mine grave. A ses côtés, un dragon à l’aire austère, Neltharus. Une fois que ce dernier prit sa forme humaine, les deux compères marchèrent vers l’acropole de la cité. En ce lieu attendait le Conseil de la Toison d’Or. Cimon, le plus âgé des Anciens du Conseil, demanda alors à Jason l’éclaireur : « Quelles sont les nouvelles, mon ami ? »

L’éclaireur sortit d’un sac une arme étrange. Une arme des autres, les natifs de ce monde. Les barbares comme les appelaient alors Ceux-qui-se-pensaient-bénis-par-le-Soleil. « Mauvaise, j’en ai peur. Ils utilisent des armes étranges… » Neltharus perdait patience, il était venu pour demander l’aide de ceux avec qui son peuple draconique partageait les montagnes à l’époque de la Terre Originelle. « Nous devons frapper maintenant ! » Le dragon interrompit le rapport de son camarade. « Avec votre magie solaire et mes forces draconiques, nous avons l’avantage sur le Ciel. Je pense que les Orcs des anciennes steppes de l’ouest sont ouverts à une alliance… »

Le Conseil frémit à la seule évocation du mot « orc ». S’allier à des sauvages pour combattre d’autres sauvages sonnait comme une farce aux oreilles des Sages du Conseil. Pire, une insulte. Neltharus tempêtât, grondât, dit ce qu’il put pour tenter de convaincre ses anciens alliés. Il tenta de leur rappeler ce temps perdu. Belle époque où les deux peuples partageaient leur montagne. Cimon mit fin au débat. « A la guerre, il n’y a jamais de gagnants. Il n’y a que des perdants. Notre peuple demeurera neutre dans ce conflit. Appeler à la nostalgie du temps de notre ancien monde n’y changera rien : nous ne serions pas les Sages du Conseil de la Toison d’Or si nous avions des sentiments personnels. »

Ce refus inspira une blague au sein de l’armée de Neltharus. Elle résonnait sur le champ de bataille comme une ironie douce amer : « Si tu regardes dans le ciel et que tu vois un point noir, c’est l’un de nos fiers soldats draconiques. Si tu vois les rayons d’un Soleil qui ne brille que pour lui-même, ce sont nos amis. »

Le dôme


« Faisons-nous le bon choix ? Ne pouvons-nous pas prêcher la paix ? Au moins, essayer… » Hélène cherchait du réconfort auprès de son époux, Jason. Il ne répondit rien. Un soupire tout au plus. La vérité est qu’il n’avait aucune réponse à donner. Il savait que le Conseil avait raison : la guerre appelle la guerre dans un cycle sans fin. Était-ce cependant une raison suffisante pour abandonner leurs alliés d’hier ? Se pardonnera-t-il de laisser son ami Neltharus ? Prêcher la paix semblait une alternative intéressante, mais il savait que la voix d’un si petit peuple ne pèserait rien dans la balance. Jason n’était sûr que d’une chose : il regrettait leur ancien monde et les après-midi à méditer au Soleil avec Hélène.

Une détonation retentit dans le ciel. Cimon pressa tout le monde de respecter le plan. Jason comprit qu’il fallait gagner du temps pour son peuple, la femme qu’il aimait et leur fils. Hélène comprit qu’elle ne révérait plus jamais Jason et que Léonidas qu’elle portait encore grandirait sans son père. Résignés, mais toujours dignes, aucun du peuple du Soleil ne versa une larme. Ce serait une victoire pour les ennemis. Jason et quelques autres partirent pour gagner du temps au dehors de leur nouvelle terre.

Tous les béliers et brebis d’or déployèrent leur ailes pour s’envoler et former un cercle qui ceinturait toute l’île. Le cœur lourd, Hélène attendait le signal que devait lancer Cimon et les autres Sage depuis l’acropole. Il ne tarda pas : un rayon vint illuminer le centre de la cité. Il fut rapidement suivi de nombreux autres. Bientôt, l’île se couvrit d’un dôme ardent qui devait désintégrer tous ceux qui oseraient le traverser. La manipulation de l’énergie solaire fut si importante que nombre des habitants durent sacrifier une partie de leur réserve magique. L’intégralité pour les plus âgés, Cimon le premier.

« J’aime bien les bulles, ça me donne un sentiment de sécurité… »
Graffiti sur un des murs du Conseil de la Toison d’Or

Cinquante ans.
C’est le nombre d’années qu’il fallut aux brebis d’or après la fin officiel du conflit pour faire confiance aux autres peuples. Cinq décennies à débattre du bienfondé de la chute du dôme.


Le temps retrouvé


Il y a soixante-neuf ans, Hélène était accompagnée de son fils Léonidas, sa belle fille Pénélope et sa petite fille Thomaïs pour la fête de la chute du dôme. Thomaïs, une tétine à l’effigie d’un bélier dans la bouche, observait depuis les bras de sa mère son père qui déposait des lys aux pieds d’une immense statue chryséléphantine. Elle avait été érigée en l’honneur de ceux qui s’étaient sacrifiés pour la défense de l’île.

La mémoire est un fardeau pour les êtres immortels et Hélène se réconfortait que Léonidas fut trop petit à l’époque du conflit. Aujourd’hui, la paix règne et le Soleil brille sur un monde prônant la tolérance. Le Conseil de la Toison d’Or fut réformé, les Sages ne sont plus choisis sur la base de leur âge, mais sont tirés au sort tous les cinq ans. Pénélope fut récemment désignée comme l’une des membres du Conseil. Astronome, Léonidas quitte quelques fois l’île pour observer les cieux avec des confrères de tous les horizons. Hélène avance son grand âge pour justifier qu’elle s’adonne à la méditation tous les après-midis.

Et puis, maintenant il y a Thomaïs.


Apprentissage

Léonidas et Pénélope échangèrent un regard complice sous les yeux juvéniles de leur enfant. Avant que la petite n’ait le temps de dire un mot, ils levèrent les bras au Ciel dans un semblant de prière informulée. « Ferme les yeux » dit simplement le paternel. A peine eut-elle le temps de faire ce que lui demandait son père qu’elle sentit la tendre caresse du Soleil sur sa peau. Elle ouvrit les yeux. Un rayon magistral transperçait les nuages pour recouvrir le champ d’un bain de lumière. Tendre et écrasante chaleur…

« C’est trop génial ! Je veux faire ça aussi ! Et je pourrais carboniser les gens qui m’embêtent ? »

L’homme et la femme aux boucles d’or soupirèrent. « Nous n’utilisons jamais la flamme ardente du Soleil pour nuire à autrui. » lança sa mère. « N’oublie pas que la seule quête de notre race est d’atteindre la Transfiguration et nous adonner à une méditation absolue sous l’épreuve du Soleil. » continue son père. Perplexe, Thomaïs plissa les yeux. Elle avait la désagréable sensation que ses parents tentaient de l’entourlouper.

« T’es quand même pas en train de me dire que le but de notre vie c’est de faire la sieste sous notre forme de biquette comme mamie !? » A ses yeux de petite fille, châtier des infidèles avec la puissance du Soleil lui semblait une perspective bien plus amusante ! Ses parent se muèrent en un bélier et une brebis à la laine d’or. Ils allèrent ensuite au milieu du champ pour s’y allonger. Résignée, la gamine les rejoignit pour se blottir contre leur laine duveteuse et profiter ensemble de la chaleur rassurante de l’Astre. Il lui fallut peu de temps pour s’endormir. La douce laine dorée de ses parents pour oreillers et les doux rayons solaires pour couverture.


Élucubrations


Le jour de son huitième anniversaire, elle réunit ses amis dans le jardin de la villa après le gâteau. Une fois la petite troupe assise dans l’herbe tendre, Thomaïs resta debout l’air sérieuse. Tout du moins aussi sérieuse que puisse l’être une gamine de huit ans s’apprêtant à dévoiler son plan de conquête du monde. Les mains sur les hanches, elle se lança : « Le règne des grands doit cesser ! » Pour donner plus d’ampleur à ses paroles, elle frappa le dossier d’un des bancs en marbre du jardin. Regrettant très vite ce geste, elle s’absenta le temps de quérir un bisou magique de la part de sa mère et revint ensuite vers ses amis.

Il suivit un alors une tirade alambiquée de plan de conquête et où chacun de ses amis aurait une place dans son ministère intergalactique. Alcibiade applaudit, comme à chaque fois que Thomaïs ouvrait la bouche. Pendant qu’il s’imaginait déjà comme son futur général des armées et de son cœur, le reste de l’assemblée était dubitative. « Je suis pas sûre de vouloir suivre ce plan… Hier t’as eu la bonne idée de te couper une mèche de cheveux ! »

Thomaïs grinça des dents. Le sermon qu’elle se mangea la veille après avoir voulu changer de coupe la faisait encore frissonner. « Mais enfin, on ne se coupe pas les cheveux ! Tu vas perdre ta réserve de magie avant d’avoir l’âge de te servir de tes pouvoirs ! » avait lancé sa mère. « Ouais, bah, je me trouve très belle avec les cheveux de deux couleurs différentes ! – Tu es toujours très belle, Thomthom ! – Merci, Alci. T’es un chou, toi ! » Le gamin afficha un large sourire. Il ne savait pas que dix ans plus tard, du haut de ses 1m93, il sera aussi de ceux à incinérer !


Ascension et désillusion


Lors de sa remise de diplôme, elle affichait un sourire hautain. Elle avait mis de côté son plan de conquête du monde enfantin pour se consacrer à ses études. Après sa scolarité dans son île natale grecque, elle partit pour Osaka. Elle voulait être dans cette ville qui rayonnait à travers le monde pour mieux rayonner à son tour. Elle fit de longues études supérieures en Histoire qu’elle réussit magistralement. Ses années d’études sont de précieux souvenirs : son temps était partagé entre des cours passionnants et des rencontres de personnes qui l’étaient tout autant. Assister à des conférences données par les grands historiens de son temps la faisait se sentir comme appartenant à ce monde. A la fin de ses études, elle en avait la certitude : elle faisait partie d’une élite cultivée. Il ne lui restait plus qu’à irradier le reste du monde.

Si bien persuadée que la recherche de la connaissance était la plus noble des quêtes intérieures, elle ne comprit pas que toutes les personnes n’avaient pas les mêmes aspirations qu’elle. Après ses études, lorsqu’elle travailla comme médiatrice dans un musée d’Osaka, elle fut régulièrement choquée des incivilités de nombre des visiteurs. Jamais elle n’aurait cru assister un jour au monologue d’une visiteuse claironnant que lui demander de déposer son sac à dos dans les vestiaires du musée était une infantilisation des visiteurs. Jamais elle n’aurait pensé être obligé d’expliquer à cette même visiteuse que c’était pour éviter que son énorme sac à dos puisse accidentellement heurter des œuvres. Exemple parmi tant d’autres.

Thomaïs arriva donc au constat suivant : les gens sont idiots et ne méritent pas qu’elle s’épuise pour eux. Elle intégra l’équipe d’une revue de vulgarisation historique sobrement intitulée Histoire. Manière pour elle de rester dans le domaine qu’elle affectionnait sans devoir souffrir de la présence de visiteurs écervelés. Elle se lia d’amitié avec nombre de ses collègues et profita de son travail de journaliste pour voyager sur les sites historique du monde entier. Elle en profita pour diversifier ses activités en s’essayant à des chroniques à la radio pour Osaka Culture.


Nouvel horizon


Il y a cinq ans, d’anciens collègues de la revue Histoire contactèrent Thomaïs. Ils travaillaient sur un projet d’émission de débats et d’actualités pour la chaine de télévision Etra. Chaine dont la ligne éditoriale reposait sur le partenariat entre espèces. Ceci dans le but d’insuffler un esprit de tolérance et d’ouverture d’esprit. Lors de leur soirée autour d’un verre, les amis échangeaient les idées pour la future émission. « Je sais pas trop… C’est Histoire Secrète que je veux présenter. – On sait, mais le vieux est pas prêt de lâcher son émission ! Donc à moins que tu le pousses dans les escaliers… – Allons, ça serait trop flagrant. Par contre, je peux l’irradier et faire passer ça pour un accident de bronzage. » Thomaïs esquissa un sourire avant de porter son cocktail à ses lèvres. Ses amis levèrent les yeux au ciel dans un sourire amusé. « Et puis, être la présentatrice vedette d’une émission sur une chaine culturelle, tu vas pas me faire croire que ça t’intéresse pas au moins un peu ! »

Lundi dernier en début de soirée, Thomaïs relisait ses notes. Comme de coutume, elle trônait au centre de la table avec à sa gauche ses deux fidèles chroniqueurs et à sa droite son invité du jour pour la première partie de l’émission : Riku Kazama. Elle échangeait quelques banalités, demandait comment s’était passé le week end de chacun. Puis, voyant que Riku se bornait à une classe et un flegme tout japonais, elle lui lança dans un sourire : « Allons, il faut vous déridez : la caméra ne va pas vous manger ! » Le caméraman principal ne tarda d’ailleurs pas à lui signifier de se mettre en place.

« Mes amis, bonsoir ! » Souriante et pétillante, elle présenta le débat d’actualité et les chroniques de fin d’émission. « … Mais avant tout ça, nous avons le plaisir de recevoir Riku Kazama, professeur d’Histoire qui va nous parler de son dernier ouvrage La technologie du temps de la Seconde Guerre Mondiale. Vous allez voir, c’est passionnant ! Vous êtes sur 48 Minutes et c’est parti ! »

Elle adressa un clin d’œil à la caméra quand la musique de l’émission retentit.

- La quête intime des béliers d’or est d’atteindre la Transfiguration. C’est-à-dire adopter une forme animale complète.
- Une fois ce stade de leur existence atteint, ils peuvent participer à la cérémonie annuelle de l’Élu du Soleil.
- Cette cérémonie couronne celui ou celle qui parvient à atteindre un état de méditation absolue sous un Soleil écrasant.
- Coutume très peu comprise par les autres races qui n’y voient là qu’un vaste concours de sieste en plein cagnard !  
- Assez complexée par sa petite taille, Thomaïs éprouve un sentiment étrange mêlant attirance et défiance envers ceux de +1m80.
- C’est pourquoi elle dit souvent qu’un jour viendra où les petits régneront sur le monde et les galaxies.
- Avec elle en Grande Impératrice des petits, bien sûr !
- Elle transporte toujours un jeu de couverts quand elle ne mange pas chez elle. Des couverts en or !
- Elle serait bien tentée de faire la même avec une assiette et un verre, mais se trimballer avec toute la vaisselle dans un sac à main est peu pratique !
- Elle se voit comme une méchante assoiffée de pouvoir voulant régner sur un monde où les +1m80 lui baiseront les pieds.
- En réalité, elle est assez gentille avec les gens qui suscitent son intérêt.
- Etra – la chaine de télévision pour laquelle Thomaïs travaille – est très connue pour proposer de nombreux documentaires.
- Pour les jeunes, Etra est une chaine de vieux ! La brebis préfère se dire que c’est une chaine pour les élites cultivées.
- Obligée de faire preuve d’impartialité dans son émission, elle boude toujours un peu quand elle reçoit des grands.
- Toute jeune, elle a voulu se couper les cheveux. Cela lui a valu de perdre une partie de sa réserve magique.
- Pour ceux qui se posent la question : non, elle se rase pas les jambes et les aisselles ! Mais comme la pilosité est peu visible…
- Elle a un piercing sur la langue.
- Un jour le producteur de Touche pas à mon fauteuil lui a proposé un poste de chroniqueuse.
- Elle a pris cette proposition pour une insulte. Il a fallu un caméraman et une ingé son pour la retenir d’empaler le producteur sur ses cornes.
- Elle rêve secrètement de présenter l’émission de vulgarisation historique : Histoire Secrète. Toutefois, l’indéboulonnable présentateur ne semble pas pressé de prendre sa retraite.
- Elle a déjà songé à le carboniser, mais comme elle l’aime bien…

La force magique de Thomaïs, comme tous les béliers et brebis d’or ailés, est visible sur son corps. Cette magie se caractérise par une pilosité d’or et des cornes sur la tête. Outre l’aspect esthétique, cette matérialisation tangible de son pouvoir n’a pas de réel sens. Si ce n’est montrer que ses pouvoirs sont actifs. Couper ses cheveux ou bien se raser équivaut à retirer une partie de sa « réserve » magique. Mourir d’une cause non naturelle consomme également une portion de sa magie pour rester en vie en se régénérant. Lorsqu’une portion de magie est consommée, une portion proportionnelle de sa pilosité se ternie. Une fois l’intégralité de sa force magique épuisée, Thomaïs perd l’ensemble de ses pouvoirs.

Immortalité :
Le corps de Thomaïs reste et restera figé à une vingtaine d’années. Au-delà de rester fraiche et pimpante pour l’éternité – et donc économiser sur les anticernes, elle ne peut pas mourir de causes naturelles. Les maladies ou la vieillesse n’ont pas d’effet sur elle. Immortalité ne rime toutefois pas avec une invisibilité complète. Elle ressent la douleur et peut mourir dans certaines conditions. Si par exemple elle doit trépasser dans un accident, son corps consommera une partie de sa réserve de magie pour se régénérer. Lorsque son corps n’a plus de réserve de magie, elle ne peut plus se régénérer pour contrer une mort non naturelle. Il est possible de passer outre la génération du corps en faisant preuve d’imagination meurtrière, mais qui irait découper cette mignonne frimousse de brebis en petits morceaux avant de les disperser aux quatre coins du monde ? Personne. Assurément personne… N’est-ce pas ? Si Thomaïs devait perdre son pouvoir d’immortalité, son corps vieillirait à nouveau selon le cycle humain.

Vol :
La brebis peut invoquer des ailes d’or dans son dos pour voler. Si ses ailes dorées impressionnent par leur prestance, elles sont peu adaptées au transport de longue durée. Concrètement, Thomaïs peut narguer les piétons et se déplacer dans la ville sans avoir besoin de se reposer, mais il ne lui ait pas possible de rallier Paris depuis Osaka à tir d’ailes ! Ce pouvoir ne puise pas dans sa réserve de magie.

Affinité Solaire :
Comme tous les membres de sa race, Thomaïs bénéficie d’une connexion toute particulière avec le Soleil. Ses yeux et sa peau présentent une résistance accrue à la chaleur et aux radiations de ses rayons. Cela ne l’empêcherait pas de bruler s’il lui venait en tête de foncer dans l’astre à bord d’un vaisseau spatial, mais elle peut se permettre une exposition très prolongée pour parfaire son bronzage sans crème ni lunettes de Soleil !

Thomaïs peut également canaliser l’énergie du Soleil en un rayon. Si la plupart du temps elle utilise ce don sous une forme amoindrie pour parfaire son bronzage, elle peut éventuellement s’en servir pour se défendre.

Irradiation : Thomaïs lève les bras pour canaliser l’énergie du Soleil. Le rayon solaire s’abat sur une cible ennemie pour l’incinérer.
Illumination : Thomaïs lève les bras pour canaliser l’énergie du Soleil. Le rayon solaire s’abat sur une cible alliée pour la soigner. Ne peut pas guérir les maladies incurables. Peut occasionner des coups de Soleil, voire une insolation. Fortement déconseillé sur les roux et les vampires.

Encore jeune pour sa race – accessoirement parce qu’elle n’en a pas l’utilité, elle ne maitrise pas totalement ses rayons solaires dans leur utilisation au combat. Aussi, ils sont souvent peu précis et ne peuvent incinérer / soigner que deux personnes de taille moyenne en même temps et côte à côté. En frappant le sol, les rayons peuvent occasionnellement déclencher des feux collatéraux (même avec Illumination).

L’utilisation de ses pouvoirs solaires ne consomme pas sa réserve de magie. Toutefois, pour canaliser les rayons du Soleil, Thomaïs a besoin… du Soleil ! De préférence aux heures où il est le plus haut ou encore mieux : en Été ! Cela ne veut pas dire qu’elle ne peut pas utiliser ses pouvoirs en Hiver, mais cela lui demandera plus de concentration. En revanche, l’utilisation de nuit est impossible.