Bonjour, enchantée ?Ft. Ayuna Blackwood
Vous savez ce que je déteste le plus au monde ? Les lâches. Lorsqu'il s'agit de frimer, ou de vous envelopper de beaux discours, ils sont là. Mais lorsqu'il faut assumer, étrangement, il n'y a plus personne et la pauvre victime de l'histoire se sent bien seule. C'est un peu ce que j'ai ressenti avec lui ; il avait ce sourire. Ce foutu sourire, qui s'accordait si bien avec le mien. Il avait toujours les mots justes, ceux qui conviennent à chaque situations. Lorsque son souffle caressait ma peau, je me sentais...vraiment aimée. Et chaque jour, cet amour me blesse. Du coup, chaque jour, je m'en veux un peu plus. Cette colère qui me ronge et qui, pourtant, ne demande qu'à disparaître. Pour passer à autre chose. Pour continuer de vivre, de respirer.
Le téléphone porté à mon oreille, j'étouffe. Ma voix se fait de plus en plus cassante, de plus en plus élevée, trahissant sans doute la dualité qui m'anime. Une envie de tout foutre en l'air. Une envie de retrouver ce que j'ai perdu. Mais j'ai conscience que ma rancune est tenace, et que je ne suis pas encore prête à lutter contre elle. C'est presque une malédiction à ce stade. Je suis blessée, apeurée.
⸺ T'es qu'un con*.
Je pince mes lèvres. Il ne me dit pas un mot. J'entends à peine sa respiration. Mais je le connais assez pour savoir que son silence trahit une certaine émotion qu'il tente de me dissimuler. Laquelle en revanche... Je ne suis pas vraiment en état d'y réfléchir. Et puis... Est-ce que je souhaite vraiment obtenir une réponse... Rien n'est moins sûr.
⸺ Je ne pourrais pas me soucier moins de tes excuses et de tes regrets. Alors si tu pouvais arrêter d'essayer de réparer les pots cassés, tu me rendrais service. Fallait en prendre soin avant*.
Cette conversation dure depuis combien de temps au juste ? Un peu trop longtemps à mon goût. Et ce n'est qu'une parmi tant d'autres. Quoi que certaines s'apparentaient plus à une crise entre d'ado à la fierté mal placée, qui crient beaucoup, plutôt qu'à de vraies conversations.
Un sourire m'échappe face à son manque de réaction. Si je lui raccroche au nez, va-t-il encore me rappeler ? M'envoyer un message ? N'importe quoi ? Je... J'ouvre de nouveau la bouche, prête à reprendre la parole.
Le téléphone porté à mon oreille, j'étouffe. Ma voix se fait de plus en plus cassante, de plus en plus élevée, trahissant sans doute la dualité qui m'anime. Une envie de tout foutre en l'air. Une envie de retrouver ce que j'ai perdu. Mais j'ai conscience que ma rancune est tenace, et que je ne suis pas encore prête à lutter contre elle. C'est presque une malédiction à ce stade. Je suis blessée, apeurée.
⸺ T'es qu'un con*.
Je pince mes lèvres. Il ne me dit pas un mot. J'entends à peine sa respiration. Mais je le connais assez pour savoir que son silence trahit une certaine émotion qu'il tente de me dissimuler. Laquelle en revanche... Je ne suis pas vraiment en état d'y réfléchir. Et puis... Est-ce que je souhaite vraiment obtenir une réponse... Rien n'est moins sûr.
⸺ Je ne pourrais pas me soucier moins de tes excuses et de tes regrets. Alors si tu pouvais arrêter d'essayer de réparer les pots cassés, tu me rendrais service. Fallait en prendre soin avant*.
Cette conversation dure depuis combien de temps au juste ? Un peu trop longtemps à mon goût. Et ce n'est qu'une parmi tant d'autres. Quoi que certaines s'apparentaient plus à une crise entre d'ado à la fierté mal placée, qui crient beaucoup, plutôt qu'à de vraies conversations.
Un sourire m'échappe face à son manque de réaction. Si je lui raccroche au nez, va-t-il encore me rappeler ? M'envoyer un message ? N'importe quoi ? Je... J'ouvre de nouveau la bouche, prête à reprendre la parole.
*HRP : Lily parle français.
by emme