Ça faisait longtempsFt. Victor Renard
Mon premier jour de congé depuis des semaines. Et c'est une catastrophe. Est-ce que j'exagère à peine les choses ? Oui, sans aucun doute. Je suis assez honnête pour le reconnaître. Mais cela n'enlève rien au fait que je sois profondément offensée depuis plusieurs heures maintenant. Cette journée avait bien commencé, pourtant. Grasse mâtinée. Café au lait avec du sucre (oui, je suis une enfant). Douche. Séance bronzage dans le jardin. Pâtes froides avec ananas (oui, je fais parti de ces criminels qui aiment les ananas, y compris sur les pizzas. Je l'assume). Puis j'ai décidé de sociabiliser et de sortir faire un petit tour en ville. Et puis je ne sais pas moi ! Tout s'est enchaîné à une vitesse trop impressionnante pour mon pauvre petit cerveau qui s'en était allé, envolé vers les îles.
Déjà, il a fallut que je passe devant cet espace vert. Jusque-là, pas de problèmes... Jusqu'à ce que je tombe sur une bande de jeunes mal éduqués qui se permettaient d'écraser les fleurs, de casser des branches d'arbres, ce genre de choses. Déjà, ils ne respectaient pas le travail des jardiniers mais en plus... bah m*rde quoi, les plantes aussi sont des êtres vivants ! Comment ça, elles n'ont pas mal ? Admettons... Mais ce n'est pas une excuse ! Je pourrais vous faire une belle comparaison par rapport à cette "excuse" mais... Vous risqueriez de mal le prendre. Ensuite il y a eu cet appel de mon ex. Encore. Passons. Je vais le frapper ! Oh et puis il y a eu ce gros lourd qui, visiblement, n'a toujours pas compris comment aborder une femme dans la rue. Il faut croire que certain cas sont vraiment désespérés, c'est ridicule. Et enfin, il y a eu cette meuf, qui courait avec son café en main. Sauf qu'elle a oublié de ralentir au tournant. Vous connaissez sûrement la suite. Au moins, elle m'a laissé sa carte de visite, afin qu'on puisse s'arranger. Bref, je suis offensée et je me retrouve là, à me payer une nouvelle tenue dans un magasin que je n'avais encore jamais visité. Parce que non, je n'ai pas envie de rentrer malgré tout ce qu'il vient de se passer.
Tout en rangeant mon porte-monnaie dans mon sac, je jette un rapide coup d'oeil vers l'extérieur, mon attention s'attardant sur une silhouette dont le visage ne m'était pas inconnu. À moins que je ne me trompe ? Minute ! Qu'est-ce que...
Je saisi le sac que la vendeuse me tend, avec mes vêtements sales, et quitte la boutique sans plus tarder. Je suis du genre curieuse vous savez, mais pas du genre à abandonner facilement. Alors je cherche la silhouette du regard et ne tarde pas à la repérer. Cet homme... Je le connais, j'en suis persuadée. Ah oui ! Je m'avance vers lui d'un pas rapide, souris lorsque j'arrive à sa hauteur.
⸺ Monsieur Renard, quelle surprise de vous croiser ici.
Évidement, je lui parle en français.
Les bras croisés sur la poitrine, je penche légèrement la tête sur le côté, silencieuse. Est-ce qu'il me reconnait ?
Déjà, il a fallut que je passe devant cet espace vert. Jusque-là, pas de problèmes... Jusqu'à ce que je tombe sur une bande de jeunes mal éduqués qui se permettaient d'écraser les fleurs, de casser des branches d'arbres, ce genre de choses. Déjà, ils ne respectaient pas le travail des jardiniers mais en plus... bah m*rde quoi, les plantes aussi sont des êtres vivants ! Comment ça, elles n'ont pas mal ? Admettons... Mais ce n'est pas une excuse ! Je pourrais vous faire une belle comparaison par rapport à cette "excuse" mais... Vous risqueriez de mal le prendre. Ensuite il y a eu cet appel de mon ex. Encore. Passons. Je vais le frapper ! Oh et puis il y a eu ce gros lourd qui, visiblement, n'a toujours pas compris comment aborder une femme dans la rue. Il faut croire que certain cas sont vraiment désespérés, c'est ridicule. Et enfin, il y a eu cette meuf, qui courait avec son café en main. Sauf qu'elle a oublié de ralentir au tournant. Vous connaissez sûrement la suite. Au moins, elle m'a laissé sa carte de visite, afin qu'on puisse s'arranger. Bref, je suis offensée et je me retrouve là, à me payer une nouvelle tenue dans un magasin que je n'avais encore jamais visité. Parce que non, je n'ai pas envie de rentrer malgré tout ce qu'il vient de se passer.
Tout en rangeant mon porte-monnaie dans mon sac, je jette un rapide coup d'oeil vers l'extérieur, mon attention s'attardant sur une silhouette dont le visage ne m'était pas inconnu. À moins que je ne me trompe ? Minute ! Qu'est-ce que...
Je saisi le sac que la vendeuse me tend, avec mes vêtements sales, et quitte la boutique sans plus tarder. Je suis du genre curieuse vous savez, mais pas du genre à abandonner facilement. Alors je cherche la silhouette du regard et ne tarde pas à la repérer. Cet homme... Je le connais, j'en suis persuadée. Ah oui ! Je m'avance vers lui d'un pas rapide, souris lorsque j'arrive à sa hauteur.
⸺ Monsieur Renard, quelle surprise de vous croiser ici.
Évidement, je lui parle en français.
Les bras croisés sur la poitrine, je penche légèrement la tête sur le côté, silencieuse. Est-ce qu'il me reconnait ?
by emme